Visite d'Emmanuel Macron au Vatican en 2018

Travaux

Colloques, journées d'études, articles ...

L'IREL organise régulièrement des colloques et journées d'études dont les programmes et les résumés sont disponibles dans cette rubrique, ainsi que les articles de fond sur les faits religieux et la laïcité rédigés par des membres de l'IREL ou sollicités par son équipe.

 

Sommaire

Le Quai d’Orsay et les religions: une diplomatie religieuse laïque est-elle possible ? (Roland Dubertrand)

Le travail de Claude Langlois. Un aperçu (Timothy Hackett)

Colloque : Vieillissement et religion, Enjeux d’un phénomène de société au prisme du paysage religieux contemporain

Journée d'études : 20 ans après, bilan et perspectives pour l'IREL

Colloque : La formation des cadres religieux musulmans en France et en Europe

Le Quai d’Orsay et les religions: une diplomatie religieuse laïque est-elle possible ? (Roland Dubertrand)

 

Visite d'Emmanuel Macron au Vatican en 2018

Télécharger l'article de Roland Dubertrand

 

Cet article a pour ambition de revenir sur la manière dont la diplomatie française a traité de la question des religions durant ces trente dernières années afin de tirer quelques conclusions sur l’appréhension du fait religieux par la politique extérieure d’un État laïc. Le retour du religieux sur la scène internationale, notion à vrai dire très discutée, est en général associé aux années 1970 avec notamment le tournant que constitua la Révolution islamique iranienne survenue en 1979 mais aussi l’élection du pape Jean-Paul II en 1978 et la montée des Églises évangéliques et pentecôtistes dans le monde. Ce retour supposé, que l’on pourrait plutôt analyser comme un surcroît de visibilité politique, s’imposera en tout cas comme un élément crucial après la fin de l’URSS et de l’affrontement idéologique Est/Ouest et la diplomatie française devra composer avec cet état de fait. (...) En prenant en compte mon expérience comme conseiller pour les Affaires religieuses de ce ministère de 2011 à 2014, je voudrais souligner les principaux traits de cette diplomatie qui donnent à voir en général une laïcité moins dogmatique et antireligieuse qu’on ne le dit souvent. Comme l’avait proclamé Léon Gambetta, l’anticléricalisme n’a manifestement pas été depuis 1905 un article d’exportation. La politique coloniale, où les autorités politiques et religieuses ont (quand les buts des acteurs s’y prêtaient) agi la main dans la main, en apporte la preuve, mais également la politique extérieure dans la durée. Je voudrais montrer qu’elle a déployé une conception souple de la laïcité en utilisant, quand cela était nécessaire, le legs chrétien du pays et en maintenant un dialogue régulier avec les autorités religieuses françaises et étrangères sur les questions internationales. Et j’aimerais également souligner qu’elle a pris en compte, non sans difficultés, l’importance des enjeux religieux dans le monde contemporain, qu’ils soient liés à la liberté de conscience ou à la montée de l’islam politique.
 

Le Quai d'Orsay et les religions : une diplomatie religieuse laïque est-elle possible ? (Roland Dubertrand)
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27.2.2025

Le travail de Claude Langlois. Un aperçu (Timothy Hackett)

 

Claude Langlois lors d’un colloque sur Madeleine Delbrel à la Sorbonne le 21 septembre 2022.

Télécharger l'article de Timothy Hackett sur Claude Langlois

 

Timothy Tackett est professeur émérite d’histoire à l’Université de Californie (Irvine) et spécialiste des aspects sociaux, religieux et culturels de la France à la fin de l’Ancien Régime et pendant la Révolution. Dans cet article paru en 2013 en anglais dans un numéro de la revue Historical Reflection/Réflexions Historiques consacré à La vison de la France par Claude Langlois : identité régionale, imaginaire royal et saintes femmes (Claude Langlois’s Vision of France: Regional Identity, Royal Imaginary, and Holy Women), il retrace «la carrière et la recherche de Claude Langlois», mettant l’accent sur «l’ampleur,  la diversité et l’abondance de son œuvre, en examinant plus particulièrement les quatre champs dans lesquels les contributions de Langlois sont spécialement importantes » : « sociologie religieuse historique, Révolution française, femmes et religion, théologie et spiritualité». Pour conclure sur «l’originalité et l’indépendance d’esprit dont a fait preuve Langlois tout au long de sa carrière». Nous remercions Timothy Tackett d’avoir bien voulu que l’IREL (dirigé par Claude Langlois de 2002 à 2005) publie une traduction in extenso de cet article.

Le Travail de Claude Langlois. Un aperçu (Timothy Hackett)
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17.12.2024

Colloque : Vieillissement et religion

Enjeux d’un phénomène de société au prisme du paysage religieux contemporain

 

Vieillissement et religion

 

2 journées de colloque organisées par l'IREL et l'ITEV les 15 et 16 novembre 2022 au Centre de colloques du Campus Condorcet (Aubervilliers)

 

Vieillir ne signifie pas être vieux. Le vieillissement commence tôt mais désormais il dure longtemps et la population européenne a de plus en plus de chance de mourir très âgée. Les projections démographiques actuelles prévoient un doublement des personnes de 75 ans ou plus d’ici 2070. Mais derrière de telles données factuelles se cache un processus complexe multidimensionnel qui reste à être compris et interprété. Que signifie vieillir sur un plan biologique, sur un plan psychologique, sur un plan sociétal ? Les progrès médicaux, l’invention de nouveaux modes de vie associés à une culture de la santé prolongent notre espérance de vie en bonne santé. « Vieillir sans jamais devenir vieux » ! Slogan publicitaire et commercial ? Nouvelle et belle espérance ? Les deux sans doute. Repoussés, conjurés ; le grand âge, la dépendance et la mort prennent un nouveau visage mais n’en finissent pas d’insister.

 

Si le vieillissement est un phénomène qui bouleverse nos existences individuelles et notre vie sociale, qu’en est-il des religions qui accompagnent depuis des temps immémoriaux les sociétés humaines ? Sont-elles elles-mêmes bouleversées dans leurs croyances et leurs pratiques ? Et d’ailleurs quelles perceptions ont-elles du vieillissement ? Est-il sûr que vieillir signifie s’assagir et qu’être pieux c’est apprendre à mourir ? Les retraités actifs et en bonne santé sont-ils une bénédiction pour la vie sociale comme celle des cultes ou bien une privation de responsabilités pour les plus jeunes ? Quels rôles les convictions religieuses jouent-elles quand croît le nombre des personnes dépendantes comme celui de ceux qui les accompagnent ?

 

Le prisme religieux sert donc à saisir l’épaisseur humaine du phénomène du vieillissement dans sa dimension la plus contemporaine. Sciences de la vie et sciences religieuses sont enseignées à l’EPHE. L’ITEV et l’IREL ont souhaité montrer par ce colloque l’interdépendance des approches pour saisir la singularité de notre temps. Un volume d'actes est actuellement en préparation et devrait sortir en ligne en 2025.

Programme du colloque Vieillissement et religion
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7.1.2025

Journée d'études : 20 ans après, bilan et perspectives pour l'IREL
 

20 ans après, bilan et perspectives pour l'IREL

 

Le 15 novembre 2021 à l'INHA (Paris)

 

En 2001, le ministre de l’Éducation Jack Lang commandait à Régis Debray un rapport sur L’enseignement du fait religieux dans l’école laïque, rapport qui a joué un rôle décisif dans la création de l’IESR, devenu en juillet 2021 l’IREL – Institut d’étude des Religions et de la Laïcité. Vingt ans après ce rapport, quel bilan peut-on tirer des actions entreprises ?

Afin d’évaluer l’opinion des Français sur ces questions, l’IFOP a rendu les résultats d’une enquête à l’IREL. À cette occasion, l’IREL a organisé une séance de conférences et de débats le 15 novembre 2021 de 14h à 17h30, avec

 

14h, Didier Leschi (président du conseil de direction de l’IREL) et Philippe Gaudin (directeur de l’IREL)

15h, Jérôme Fourquet (IFOP)

16h, Isabelle Saint-Martin (EPHE, directrice de l’IESR de 2010 à 2018)

16h45, Jean-Paul Willaime (GSRL, directeur de l’IESR de 2005 à 2010).

 

 

L'enquête IFOP pour l'IREL

 

Consulter ci-dessous les résultats de l'enquête IFOP

L'enseignement du fait religieux dans l'école laïque (rapport Debray)
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7.1.2025
Les Français et l'enseignement du fait religieux (enquête IFOP pour l'IREL, synthèse de l'IREL)
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773.11 Ko
7.1.2025
Les Français et l'enseignement du fait religieux (enquête IFOP pour l'IREL, présentation de l'IFOP)
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990.65 Ko
7.1.2025
Les Français et l'enseignement du fait religieux (enquête IFOP pour l'IREL, résultats de l'IFOP)
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2.07 Mo
7.1.2025

Colloque : La formation des cadres religieux musulmans en France et en Europe


 

La formation des cadres religieux musulmans en France et en Europe

 

2 journées de colloque les 7 et 8 octobre 2021 à la MSH Nord (Saint-Denis)

 

Le colloque du réseau européen de l’IREL s'est tenu les jeudi 7 et vendredi 8 octobre 2021 à la MSH Paris Nord et a porté sur la formation des cadres religieux musulmans. Cette question est loin d’être spécifique à la France et à son modèle de relations entre État et religions : le problème se pose dans tous les pays européens, à partir du moment où il faut satisfaire les besoins cultuels et spirituels des Européens de confession musulmane. Ce colloque a été l’occasion de comparer les enjeux, méthodes et problèmes liés à cette formation des cadres religieux musulmans.

 

La plupart des interventions sont désormais librement disponibles par écrit dans le dernier numéro de la revue Eurostudia (volume 14, 1-2) sous la direction de Sylvie Toscer-Angot, Philippe Gaudin et Renaud Rochette. «Interroger la formation des cadres religieux musulmans comme politique publique en Europe, écrivent-ils dans leur Introduction, est un révélateur, un analyseur de nouvelles pratiques, qui déstabilisent un ordre reçu et révèlent un sujet complexe à la croisée de logiques politiques, religieuses et éducatives.»

 

Cela nécessite d'abord de définir la notion de cadre religieux musulman qui «comprend aujourd’hui une large palette de fonctions et de professions liées à l’islam, à l’exercice du culte ou à l’enseignement de la religion. Il s’agit donc aussi bien — selon les contextes spécifiques de chaque pays — des professeurs de religion islamique, des imams, des aumôniers intervenant en milieu fermé que des gestionnaires des associations et lieux de culte islamiques». Une notion sur laquelle interviennent pour le passé Pierre Vermeren (Perspective historique de la formation des cadres religieux musulmans en France coloniale) et pour le présent Dominique Avon (Les «hommes de religion» sunnites et l’autorité politique. Une subordination à géométrie variable dans le monde arabe contemporain).

 

Cela nécessite ensuite de comparer entre pays, non seulement pour «faire un état des lieux des situations à l’échelle européenne» mais aussi pour «examiner si on peut observer des politiques, des dynamiques transnationales ou des évolutions convergentes en matière de formation des cadres religieux musulmans». Cela commence pour la France avec trois articles: ceux de Philippe Gaudin (La question de la formation des cadres musulmans comme politique publique en France. Le cas des diplômes universitaires (DU) de formation civile et civique), Francis Messner (Former des spécialistes en sciences humaines et sociales de l’islam ou des imams ? Les projets et réalisations de l’université de Strasbourg) et Cédric Baylocq (Orientations et leçons d’un quart de siècle de tentatives de formation universitaire des ministres du culte musulman en France). La situation dans quatre autres pays européens est ensuite analysée par Leni Franken pour la Belgique (A Belgian Imam Training: Mission Impossible ?), Andrea Rota pour la Suisse (La formation des cadres musulmans en Suisse : d’un casse-tête à l’autre ?), Jordi Moreras pour l'Espagne (Quelle formation pour quels imams ? La formation des cadres religieux musulmans en Espagne) et Sylvie Toscer-Angot pour l'Allemagne (La formation des professeurs de religion islamique et des imams en Allemagne : enjeux, défis et perspectives).

 

«Sans imaginer qu’il existerait un modèle de formation à l’échelle européenne, peut-on quand même discerner des points communs à ces différents pays européens du point de vue de la prise en compte publique de la formation des cadres religieux musulmans ? La réponse à cette question est positive au moins sur un point: une des préoccupations majeures des pouvoirs publics est que ces formations ne soient pas dépendantes de structures émanant de pays étrangers, ce qui correspond à un changement de paradigme récent observable dans la plupart des États occidentaux.»

 

Eurostudia

 

Lire en ligne le numéro sur La formation des cadres religieux musulmans en Europe et télécharger ses articles

Programme du colloque sur la formation des cadres religieux musulmans en France et en Europe
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7.1.2025