Sommaire

Résumé 

L’objet de cet essai est d’analyser le conflit d’opinion, face aux tentations communautaristes, entre ceux qui pensent que la capacité intégrative de la France va progressivement faire son œuvre et ceux qui jugent nécessaire de durcir les lois laïques pour lutter contre ces dérives. Il veut également suggérer des pistes susceptibles de dépasser cet antagonisme.

La première partie revient sur la montée des communautarismes, l’auteur y pose le problème de la représentation des communautés religieuses, réduite à une organisation cultuelle pour l’islam avec le Conseil français du culte musulman (CFCM) ou principalement à un organisme laïque pour le judaïsme avec le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Il y critique les interférences entre politique et religion. Il évoque également la montée de l’islamisme et les difficultés que rencontre l’institution scolaire avec le développement des revendications identitaires (comme les affaires de « foulard » en particulier).

Dans la deuxième partie, l’auteur s’interroge sur les modalités d’intervention en réponse aux questions soulevées précédemment. Il prône la nécessité du débat et du dialogue démocratique dans le respect mutuel plutôt que le choix d’un renforcement de la législation et la répression.

Dans la troisième partie, il propose de redéfinir la laïcité comme « principe de reconnaissance réciproque de l’égale dignité des cultures » (p. 92). Cela permettrait selon lui d’élargir son champ d’application du cultuel au culturel et ainsi de reconnaître que la pluralité constitutive du peuple français est une richesse « patrimoniale ».

Points forts 

• Un petit essai au ton vif qui pose bien les problèmes auxquels la laïcité est affrontée.

• Une analyse personnelle d’un acteur social qui propose des solutions aux difficultés analysées.

• Un point de vue pragmatique qui permet d’instaurer un débat.

Usage dans les programmes scolaires

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