Sommaire

Résumé

La bataille de Siffîn en 657 marque la division entre sunnites et shî’ites. Deux siècles plus tard, l’islam majoritaire se structure dans le courant sunnite. La présentation du sunnisme s’étend des premiers califes, « les Bien guidés » (Râshidûn) de la tradition sunnite, au XIX^e siècle L’histoire est rapidement présentée suivant l’ordre des dynasties califales, arabes, turques, kurdes, mamlûks, berbères puis ottomanes. La « doctrine » sunnite (deuxième partie) repose sur les sources scripturaires, Coran et hadîths. La foi musulmane est fondée sur des croyances : l’unicité de Dieu, la prophétie, les anges, le jugement dernier et la résurrection.

Une anthologie (troisième partie, 47 pages) réunit une sélection d’extraits du Coran, des hadîths et de textes de théologiens, juristes, penseurs et mystiques célèbres dans la littérature religieuse.

La présentation de l’art sacré (quatrième partie) se limite à la calligraphie et aux mosquées monumentales, suivant une périodisation traditionnelle du VII^e au XVI^e siècle. La cinquième partie « Vie spirituelle » concerne les pratiques : les Cinq piliers, le djihâd, « obligation communautaire », et le soufisme (voir l’ouvrage d’É. Geoffoy ; M. Sedgwick) dont l’histoire est jalonnée par quelques grandes figures médiévales (al-Basrî, Hallâdj, al-Ghazâlî, Ibn al-’Arabî et Rûmî).

Sous le titre « Profil sociologique », la sixième partie traite à la fois de notions importantes (umma, dhimmîs…), des événements qui rythment la vie des musulmans (fêtes, circoncision, funérailles, mariage…), des interdits et des peines juridiques. La dernière partie, « Organisation », aborde quatre domaines : les structures sociales, les détenteurs du pouvoir, les écoles juridiques, et la pratique de la théologie (en arabe, kalâm).

Points forts

• L’anthologie : des extraits du Coran traduits par Jacques Berque en particulier sur le pèlerinage (La Vache, 2, 196-197), la mère de Jésus, (Marie, 19, 16-22), la première révélation (L’Accrochement, 96, 1-19) et l’unicité de Dieu (« La religion foncière », 112, communément appelée sourate « du culte pur »). Deux extraits (p. 50-52) de hadîths compilés dans le Sahîh de al-Bukhârî, sous deux titres : les peines criminelles (la lapidation) et l’unité de Dieu.

• Des éléments de doctrine : le dogme fondamental de l’unicité de Dieu (Tawhîd, p. 34-36) et la prophétie, notamment les prophètes antérieurs à Muhammad et nommés dans le Coran (p. 39-41). Outre cinq prophètes réputés arabes, sont mentionnées des grandes figures de la Bible hébraïque ou du Nouveau Testament avec leur nom en arabe et une courte présentation.

• La notion de djihâd : ses origines (la razzia et l’exemple du Prophète), sa codification  (à travers l’exemple tiré d’un célèbre traité du juriste hanbalite al-Qudûrî mort en 1037, el-Mukthasar).

Utilisation possible dans les programmes scolaires