Sommaire

Résumé

Les cinq premiers chapitres, rédigés par F. Micheau présentent la naissance de l’islam dans son contexte historique, les deux périodes de conquêtes sur les monde iranien et méditerranéen et parallèlement, la construction du pouvoir khalifal, des premiers khalifes « Les Râshidûn », jusqu’à l’invasion mongole (XIII^e siècle). Le long khalifat abbâsside (mi VIII^e-mi X^e siècles) est marqué par l’éclatement en pouvoirs régionaux indépendants et par le développement de deux courants « politico-religieux » shî‘isme et khâridjisme. Malgré la rareté des sources, l’auteur décrit les transformations économiques et sociales (VII^e-XI^e siècles) dans les campagnes et les villes (mieux connues). La langue arabe devient alors le vecteur d’une intense activité intellectuelle dont l’apogée se situe entre le IX^e et le XI^e siècles. Les principales composantes de la culture arabo-musulmane sont les sciences religieuses, la littérature et les sciences rationnelles. La transmission à l’Occident se fait entre les XI^e et XIII^e siècles.

Alain Ducellier est l’auteur des trois derniers chapitres sur les pays d’Islam du X^e au XIII^e siècles et de la conclusion.  

Points forts

• Une mise au point sur deux terrains d’études controversés : les sources de la vie du Prophète de l’islam, entre sources musulmanes (la sîra) et non musulmanes ; les facteurs explicatifs d’une conquête souvent présentée comme « fulgurante », sous la poussée du zèle religieux des premiers Arabes convertis.

• Les processus d’islamisation et d’arabisation linguistique et culturelle par lesquels une minorité arabe imposa de profondes transformations aux sociétés indigènes, façonnant ainsi un monde « arabo-musulman » de l’Irak au Maroc sans jamais gommer les diversités religieuses et ethniques.

• La genèse et l’épanouissement de cultures originales, persane, andalouse, turque…

• Un aperçu sur la géopolitique du monde arabo-musulman du Moyen Âge à nos jours : l’extrême diversité des pays d’Islam serait responsable de « zones de fracture » calquées sur les entités culturelles et linguistiques toujours présentes dans le monde arabo-musulman (p. 141).

• Une réflexion pertinente sur le « déclin » et la « sclérose » du monde musulman, souvent imputés à la religion islamique. Pour A. Ducellier, les  causes sont à rechercher ailleurs, notamment dans le « basculement des pôles majeurs  d’activité » à partir du XVI^e siècle (du Sud au Nord et de la Méditerranée au Nouveau Monde) qui ont maintenu à l’écart le monde arabo-musulman.

Utilisation possible dans les programmes scolaires

NS