LE 30/03/2022.
Sommaire
Les religions, comme les langues, peuvent s’éteindre lorsqu’elles deviennent des micro-minorités fonctionnant parfois comme des groupes ethniques, en particulier lorsque prévaut une règle d’endogamie. Ce cycle sur deux journées présentera plusieurs cas de groupes religieux, soit du Proche-Orient ancien, soit de la France contemporaine, qui se trouvent (à des degrés divers) confrontés à cette menace d’extinction.
Illustration : le Grand prêtre samaritain lors du sacrifice de la Pâque sur le mont Guerizim (Deror Avi, CC BY-SA 1.0)
Mercredis 23 mars 2022
10h-12h : Les samaritains à la lumière des découvertes récentes
Arnaud Sérandour est maître de conférences à la Section des Sciences religieuses de l'EPHE-PSL Il est rattaché au Laboratoire d'étude des monothéismes (LEM). Parmi ses thèmes de recherche figure la question des rapports entre Judéens et Samaritains aux époques perse, hellénistique et romaine.
Estelle Amy de la Bretèque est anthropologue et musicologue au Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (LESC, CNRS-Université Paris Ouest Nanterre). Ses recherches portent pour partie sur les yézidis, communauté ethno-religieuse dont le berceau historique se situe au nord de l'Irak. Victime de Daesh en 2014-2015, une partie de la communauté s'est réfugiée en Allemagne, principal pays de la diaspora yézidie.
15h-17h : Un autre visage du judaïsme : le karaïsme
Wissem Gueddich est rattachée au laboratoire Saprat (Savoir et Pratiques du Moyen Age au XIXe siècle, EPHE-PSL). Ses recherches portent sur les karaïtes à l'époque médiévale. N'acceptant que la Loi écrite, la Torah, et non la Loi orale, les karaïtes constituent un autre visage du judaïsme, bien moins connu que le courant majoritaire qu'est le judaïsme rabbanite.
Mercredi 30 mars
9h30-11h : Les sabéens-mandéens, premiers baptistes, derniers gnostiques
Claire Lefort-Rieu est anthropologue, rattachée au CEPED (Centre Populations et Développement, Université de Paris-IRD-INED) et a publié Les sabéens-mandéens. Premiers baptistes, derniers gnostiques (Éd. du Cygne, 2017). Héritiers des religions mésopotamiennes, disciples de Jean Baptiste, les Sabéens-Mandéens pratiquent une religion ésotérique. Vivant près des fleuves, ils attachent une grande importance à l'eau et aux rites qui lui sont associés. Chassés de leurs territoires par la guerre Iran-Irak puis par les persécutions de Daesh, ils commencent à émigrer en Occident. La religion mandéenne, fondée sur une stricte endogamie, est menacée de disparition à brève échéance.
11h-12h30 : Les antoinistes, une religion de guérison du 19e siècle
Anne-Cécile Bégot est sociologue de la santé et sociologue des religions. Maître de conférences au département des Sciences de l'éducation de l'Université Paris Est Créteil (UPEC), elle est membre du laboratoire LIRTES et membre associée au GSRL. Lors de sa recherche doctorale, elle a travaillé sur plusieurs religions de guérison nées au 19e siècle ou au début du 20e siècle: la Science chrétienne et l'antoinisme.Ce dernier, fondé en 1910 par un ouvrier belge, Louis-Joseph Antoine, est une micro-religion se réclamant du christianisme.
13h30-15h30 : Les groupuscules jansénistes dans la France contemporaine
Jean-Pierre Chantin est un historien contemporanéiste rattaché au LARHRA (Laboratoirede de recherche historique Rhône-Alpes) et chargé de mission à l'Institut Supérieur d'Etude des Religions et de la Laïcité (ISERL). Ses recherches portent sur les dissidences au sein du catholicisme et en particulier sur les prolongements contemporain du jansénisme.
2 sessions en journée
Mercredi 23 et 30 mars 2022
Tarif normal : 110 € | Tarif réduit : 68 €
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