Sommaire
Maxime Rodinson est historien, sociologue, marxiste et orientaliste.Né à Paris en 1915 dans une famille ouvrière juive, immigrée de Russie. Il réussit le concours d’entrée à l’École nationale des langues orientales à 17 ans, sans avoir le baccalauréat. De 1940 à 1947, il séjourne au Liban et en Syrie, puis il entre à la Bibliothèque nationale comme bibliothécaire. Grand érudit, esprit curieux et rigoureux, il connaît de nombreuses langues sémitiques dont l’arabe, l’hébreu, le turc et le guèze (éthiopien ancien) qu’il enseigne à la IVe section de l’École pratique des hautes études pendant plus de quarante ans. En 1970, il devient Docteur ès lettres. Militant communiste en 1937, exclu du parti en 1958, il a toujours exprimé des positions anticolonialistes et anticapitalistes. Tout en soutenant vigoureusement la cause palestinienne dans ses écrits et dans le Groupe de Recherches et d’Action pour le Règlement du Problème Palestinien qu’il a créé avec l’orientaliste Jacques Berque (voir Traductions), il milite pour la coexistence de la Palestine et d’Israël. Sa production est foisonnante, plus de 1000 articles, des études sur Israël, des ouvrages importants sur l’islam, dont ce Mahomet qu’il considérait comme son livre « préféré » ; Islam et capitalisme, Le Seuil, 1966 ; Marxisme et monde musulman, Le Seuil, 1972 ; L’Islam, politique et croyance, Pocket Agora, 1995 [1993] ; La fascination de l’islam, La Découverte, 2003 [Maspero, 1980] ; Souvenirs d’un marginal, Fayard, 2005. Il est décédé en 2004.