Postface de 1998 pour la 2ème édition, bibliographie.
Sommaire
Résumé
Les rapports entre politique et religion ont fait l’objet de débats passionnés dans les sociétés islamiques dès la mort du Prophète. À partir du XIXe siècle, le contact entre l’Europe et les pays musulmans a renouvelé la question. Dans cet essai, A. Filali-Ansary enrichit de quatre chapitres son introduction à sa traduction de l’ouvrage d’Ali Abderraziq,L'Islam et les Fondements du pouvoir. Les notions islam, laïcité, sécularisme et les termes islamiques proches, sont examinés dans le chapitre I et replacés dans le contexte des divisions politiques de l’islam (chap. II). Trois moments sont repérés (chap. III) : le temps des « Biens Guidés ; les quatre premiers successeurs du Prophète ; le « compromis » séparant le politique et le religieux du Moyen Âge au XIXe siècle. L’abolition du califat ottoman en 1924 marque une rupture dans les sociétés musulmanes confrontées à la désagrégation du système politique et à la colonisation. Le chapitre IV présente Ali Abderraziq (1888-1966) : formé à l’Université islamique du Caire, al-Azhar, ce théologien en est révoqué pour son ouvrage, L'Islam et les Fondements du pouvoir dans lequel il se fonde sur le corpus islamique, pour démontrer que le Prophète ayant eu seulement un pouvoir religieux, il ne pouvait avoir un « successeur ». Rien n’interdit donc aux musulmans de renoncer au califat. Depuis les années 1920 le monde musulman est traversé par une crise intellectuelle et morale et des discordes parfois qualifiées de « nouvelle fitna » (chapitre V) en souvenir de la Fitna1 (657). Le chapitre VI résume les arguments mobilisés dans les débats politiques contemporains sur la laïcité. L’auteur conclut sur la portée immense de l’héritage d’Ali Abderraziq, à l’origine d’une « nouvelle conscience islamique » surtout présente chez les intellectuels musulmans exilés ou intégrés aux sociétés occidentales. Mais toujours marginaux et souvent mal connus dans leur société d’origine.
Points forts
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Une introduction au débat sur la sécularisation, dès les années 1920, à l’intérieur même de l’islam, dans un contexte difficile. Une place importante est donnée à la présentation de la pensée fondatrice du théologien réformiste Ali Abderrraziq.
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Un éclairage, par un intellectuel musulman, sur la pensée d’une élite musulmane qui lutte contre les formes d’intégrisme. Un aperçu sur une pensée en mouvement2.
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Les qualités pédagogiques: un langage simple et précis, un propos bien structuré et une synthèse claire.
Utilisation possible dans les programmes scolaires
Thèmes du programme |
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Terminale |
philosophie |
la notion de religion |
Première |
éducation civique |
laïcité |
NS
1 Fitna signifie « déchirure » ; désordre profond ; épisode de guerre civile. Voir La Grande Discorde, de H. Djaït.
2 Se reporter aussi aux ouvrages de Nasr Abu Zeid et de Rachid Benzine.
Domaines religieux : Islam, Islam : Arts : Littérature, Islam : Politique et société : Relations avec l’État
Guide des ressources : Information : Ouvrages
Référence du document
Recension : « Filali-Ansary Abdou, Samadi Nicolle, FILALI-ANSARY Abdou, L’islam est-il hostile à la laïcité ?, Arles, Sindbad-Actes Sud, 2002 [1ère éd. 1999], 143 p. » 2008, , IESR - Institut d'étude des religions et de la laïcité , mis à jour le: 12/16/2016, URL : https://irel.ephe.psl.eu/ressources-pedagogiques/comptes-rendus-ouvrages/filali-ansary-abdou-lislam-est-il-hostile-a-laicite