Sous la direction de Stéphanie Laithier, Valentine Zuber et Jacques Huntzinger
Sommaire
Présentation
Après un premier cycle de séminaires de 2010 à 2012 sur la sécularisation et la modernisation sociale, politique et religieuse en Méditerranée (avec l’actualité des printemps arabes) et un deuxième en 2012-2013 sur le dialogue interreligeux dans la zone, les chercheurs participants au programme Dialogues méditerranéens sur la modernité et le religieux* dirigé par Valentine Zuber et Jacques Huntzinger ont travaillé en 2014-2015 sur la transmission religieuse en Méditerranée et conclu avec un colloque le 8 avril 2016 dont cet ouvrage reprend les interventions.
Selon Valentine Zuber dans son introduction, « Alors que l’on assiste à l’organisation d’un enseignement de plus en plus volontairement déconfessionnalisé du « fait religieux » dans la plupart des pays du Nord de la Méditerranée, l’enseignement sur les religions des autres parait encore très embryonnaire et parfois idéologique dans certains pays du Sud, ce qui peut faire obstacle à l’amélioration du vivre ensemble au sein de ces sociétés. Il paraissait alors nécessaire d’étudier les nouvelles modalités prises par l’enseignement confessionnel dans tous ces pays, en étudiant par exemple l’évolution des programmes et des méthodes employées à cet effet. »
Divisé en deux parties, l’ouvrage étudie d’abord le défi de la transmission et de l’interconnaissance religieuse dans les sociétés européennes et au Maghreb puis revient sur quelques cas particuliers de prise en charge de cet enseignement à propos du religieux contemporain dans différents pays de part et d’autre de la Méditerranée. Pour l’IESR, Stéphanie Laithier, en plus d’avoir codirigé l’ensemble, y décrit l’important développement de l’enseignement confessionnel juif en France tandis qu’Isabelle Saint-Martin analyse l’histoire récente de l’enseignement des faits religieux dans l’Éducation nationale.
Dans sa conclusion, Jacques Huntzinger souligne la nécessité de cette « bonne culture religieuse » qui « favorise le vivre ensemble dans les sociétés ». Or, elle est « une denrée rare dans les différentes sociétés méditerranéennes, toutes marquées par une forme d’inculture religieuse, le tout religieux, le religieux politique, le religieux hyper-individualiste ou l’absence du religieux ». D’où le « rôle essentiel des acteurs classiques et modernes de la formation et de la transmission du religieux, la famille, l’éducation, les institutions religieuses, les États, mais également les médias » (et ce colloque …) pour permettre « le passage de nos incultures religieuses à de bonnes cultures religieuses ».
*Partenariat de l’EPHE, de l’IESR, du Collège des Bernardins et de la Fondation du roi Abdul-Aziz (Casablanca).
Sommaire
Introduction (Valentine Zuber)
Les défis de la transmission et de l’interconnaissance religieuse
De la transmission du religieux au Maghreb (Mohamed-Sghir Janjar)
La réforme de l’enseignement de la religion et de la morale en Belgique (Caroline Sägesser)
Les rencontres annuelles sur la dimension religieuse du dialogue interculturelles au Conseil de l’Europe (Maryam Mouzzouri)
La formation universitaire en théologie islamique en Allemagne (Sylvie Toscer-Angot)
La formation des cadres religieux en France (Brigitte Basdevant-Gaudemet)
L’enseignement de la culture religieuse à l’école
L’enseignement des faits religieux en France, quels enjeux ? (Isabelle Saint-Martin)
Les écoles catholiques en Tunisie. Quel rôle peuvent-elles jouer dans le printemps tunisien ? (Abderrazak Sayadi)
Faire face à la diversité ethno-culturelle et religieuse dans des établissements confessionnels (Sara Teinturier)
L’enseignement privé musulman en France. État et perspectives (Makhlouf Mameche)
Les écoles confessionnelles juives en France et la transmission de la culture religieuse (Stéphanie Laithier)
Conclusion (Jacques Huntzinger)
Informations techniques
Année de publication : 2018
Nombre de pages : 175
Éditeur : Cerf Patrimoines
ISBN : 978-2-204-12999-2