Sommaire

Résumé

L’ouvrage est écrit pour la commémoration de la 800^e année de la mort du philosophe arabe andalou Averroès, (Ibn Rushd. en arabe). Dès l’introduction (20 p.), l’auteur annonce qu’Averroès (1126-1198) examine la relation entre la raison et la foi, non comme le ferait un penseur religieux, mais en philosophe dont il souligne la cohérence de pensée. Ensuite il entreprend une biographie d’Averroès en insistant sur l’unité de sa vie et de son œuvre. Il décline cette unité selon trois aspects : le juge (chapitre I, 14 p.), le médecin (chapitre II, 7 p.) et le philosophe (chapitres III et IV, 118 p.), « commentateur d’Aristote » et « philosophe et théologien ». En conclusion (14 p.) Averroès apparaît à l’auteur comme « un penseur musulman personnel ». Il serait erroné de voir en lui un « libre penseur » persécuté. L’auteur s’interroge sur le destin de cette pensée difficile d’accès mais ouverte et rigoureuse. Elle pourrait avoir sa place dans l’enseignement de la philosophie (voir Jean-Pierre Faye, Qantara) et peut-être dans le monde musulman.

Points forts

• Mise au point sur la vie d’un philosophe présenté abusivement comme « un martyr de la libre pensée » (p. 28), une victime de l’intolérance. Les enseignants trouveront dans ce livre un contrepoint au film à grand public du cinéaste égyptien Youssef Chahine, Le Destin (al-massri), 1997.

• Une analyse claire du projet intellectuel d’Averroès : retrouver l’« aristotélisme pur » (p. 176). R. Arnaldez s’appuie essentiellement sur le Commentaire de la Métaphysique.

• L’ouvrage est plus qu’un hommage à Averroès. Il tente de retrouver une pensée puissante occultée par la pensée musulmane et déformée par les traductions latines. Voir D. Urvoy

• La contribution d’Averroès à la réflexion sur de grands thèmes philosophiques : la connaissance, l’éternité, la religion.

Utilisation possible dans les programmes scolaires