Sommaire

Résumé

Le point de départ de cet ouvrage est le constat fait depuis les années 1980 de l’inculture religieuse des élèves.

Dans une première partie, les auteursanalysent le religieux en France aujourd’hui : perte d’emprise sociale des institutions religieuses, recomposition des croyances, mais aussi réactions sectaires et redécouverte du religieux comme mémoire et culture, développement des sciences religieuses. Ils examinent également la question de la transmission de la culture religieuse avec des attentes culturelles, civiques et morales, et la demande d’une approche de type sociohistorique des faits religieux dans l’espace scolaire.

La seconde partie aborde plus précisément la question de l’enseignement d’histoire des religions à proposer à l’école. Elle offre tout d’abord un panorama des situations d’enseignement religieux en Europe (religion catholique enseignée au Portugal ou en Irlande, religion orthodoxe en Grèce, enseignement des « cultes reconnus » ou de « morale non confessionnelle » en Belgique...) et dans d’autres pays (États-Unis, Iran) qui souligne leur grande diversité, puis s’interroge sur le contenu souhaitable de cet enseignement :aborder la religion comme un objet de connaissance scientifique qui passe par l’étude du message religieux, une histoire des croyances, des doctrines, des pratiques et des rites ; privilégier les religions qui jouent un rôle important en France, sans oublier pour autant les religions des sociétés anciennes.

L’intérêt de cet enseignement serait de pallier l’inculture religieuse dans une perspective patrimoniale, mais en étant attentif à la pluralité des héritages religieux, de permettre l’apprentissage de l’altérité et de la tolérance, ainsi que la découverte de valeurs communes, de contribuer à une laïcité ouverte qui intègre l’étude des dimensions religieuses des cultures et des sociétés à la formation des élèves.

Cet ouvrage offre également une réflexion sur l’esprit et les méthodes de cet enseignement : objectivité, neutralité confessionnelle et philosophique, sérénité, « vulgarisation » de qualité, « statut de vérité » des faits religieux.

Points forts

• Un plaidoyer en faveur de l’enseignement de l’histoire des religions très bien argumenté, qui offre réflexions théoriques et pédagogiques.

• Un regard pluriel qui fait appel aux approches de la théologie, de la sociologie, et de l’histoire des religions.

• En annexe, des extraits de textes de loi sur la laïcité française (principes constitutionnels, dispositions législatives, neutralité dans les établissements publics…).

Utilisation possible dans les programmes scolaires