Sommaire

Résumé

Cette seconde édition de l’Encyclopédie du protestantisme, revue, corrigée et augmentée par rapport à l’édition de 1995, est publiée sous la direction du professeur Pierre Gisel (assisté de Lucie Kaennel). Elle regroupe, par ordre alphabétique, environ 1370 rubriques et 48 dossiers thématiques, chacun étant signé par un spécialiste du domaine et accompagné d’une bibliographie indicative des ouvrages de référence à consulter. L’ouvrage ne limite bien évidemment pas le protestantisme à ses versions luthérienne anglicane et réformée (réforme dite magistérielle). Il donne une large place à la réforme dite radicale et à l’ensemble des dénominations protestantes évangéliques qui en ont découlé. Le protestantisme est en effet « examiné dans la diversité de ses traditions ou modes d’organisation, anglicane, épiscopalienne et presbytérosynodale, ou dans ce qui est vu comme son aile dite aujourd’hui évangélique, développée à partir du méthodisme et traversant, non sans évolutions historiques diverses, les Réveils, la tradition baptiste, le pentecôtisme, etc. » (p. XII).

Il existe bien des encyclopédies ou dictionnaires du fait religieux que l’on peut brièvement consulter pour connaître les grandes étapes de la vie d’un personnage ou les grandes lignes du contenu d’une doctrine. Force est de constater que cet ouvrage a su s’imposer comme un outil de travail de référence au sein de la communauté des chercheurs en histoire et sciences sociales des religions, en particulier par la densité et la pertinence de son analyse dans ses dossiers thématiques (ce qui en fait un ouvrage prioritairement destiné à un public cultivé). Refusant tout repli identitaire, le directeur de publication nous encourage, dans son introduction, à consulter cet ouvrage comme une invitation à prendre en considération, dans une perspective historique et culturelle, les « transformations des héritages théologiques, ecclésiaux et culturels » (p. X) de la matrice chrétienne impulsée par la Réforme. Restituer aux données historiques leur signification pour en saisir les résonances imaginaires et les effets sociaux, telle est l’ambition de cette encyclopédie qui souhaite avant tout rendre compte du rôle spécifique joué par le protestantisme dans la redéfinition des rapports entre société et religion à partir du XVI^e siècle. En cela, elle participe ainsi plus largement d’une histoire des mentalités. Il convient en effet de rappeler que l’Europe est un espace confessionnellement mixte où catholicisme et protestantisme entretiennent des rapports différenciés avec la sécularité occidentale. Historiquement, « le protestantisme ne se veut pas la religion de l’origine, mais de la rupture ou de la séparation » (p. XIV). Il constitue un des éléments fondamentaux de compréhension de l’avènement historique de la « modernité ».

Même si cette seconde édition, par son format « Dicos-poche », a malheureusement perdu la riche iconographie dont était pourvue la première édition, elle s’est vue augmentée d’une cinquantaine de rubriques nouvelles, sans compter l’ensemble des compléments ajoutés aux rubriques et dossiers existants.

Points forts

• 48 dossiers thématiques (signés par des auteurs d’envergure internationale) traitent en profondeur des éléments clefs nécessaires à la connaissance du protestantisme et à la compréhension de ses interrelations avec son environnement social et sociétal.

• Une table des équivalences et des localisations, en fin d’ouvrage, facilite la recherche thématique.

• Chaque rubrique ou dossier est accompagné de « renvois » qui permettent d’en approfondir la compréhension.

LAS