Sommaire

Résumé

Le chapitre sur l’islam fait suite à la présentation des religions chrétiennes (quatre premières parties) et du judaïsme. Suivant un schéma classique conforme au point de vue du musulman croyant, A. Guellouz esquisse les contours du vaste ensemble « dogme et croyances » en explicitant la double profession de foi en Dieu et en Muhammad, La Shahâda. Il examine ensuite la question de la succession du Prophète et la séparation de l’islam en trois branches principales. On distingue traditionnellement quatre « sources » : Coran, Sunna et les deux « méthodes » (p. 295), le consensus (idjmâ’) et le raisonnement (idjtihâd).

Ces « fondements » occupent une part variable selon les « écoles » de pensée shî’ites et sunnites. Le Coran jouit d’un statut spécial. Les obligations cultuelles communément désignées par les Cinq piliers, sont citées et décrites dans l’ordre canonique. La dernière partie, « Religion et société », fait état d’un débat permanent entre le politique et le juridique dans l’aire musulmane des origines à nos jours. Elle développe plus longuement les normes coraniques qui, selon l’auteur, sont proches des « droits de l’homme » et des « droits des gens » (p. 341-343). Cette présentation de l’islam s’achève sur l’idée du maintien en islam d’une tradition éthique du « dialogue » depuis la conquête, et d’une morale fondée sur le Coran et la Sunna.’

Points forts

• Une présentation claire du dogme de l’unicité de Dieu (le Tawhîd, notion bien développée par Seyyed Hossein Nasr) s’appuyant sur quelques éléments : l’ « Attestation », le « Rappel » par la chaîne des « Envoyés », le « péché » d’associationnisme (shirk), la création.

• Les pages consacrées à la prière (p. 309-316) définissent les deux acceptions du terme arabe (Salât), les codes de son accomplissement, les thèmes de prière lors des fêtes. Plusieurs extraits de versets récités et les formules de récitation sont cités.

• L’importance du calendrier liturgique pour déterminer les « temps prescrits » imposés par les obligations religieuses est soulignée. Ses rapports avec le calendrier antérieur à l’islam (noms de certains mois, notion de « mois sacré ») sont précisés. Les problèmes politiques par la détermination du début du mois de ramadân sont soulevés.

• Le pèlerinage, cinquième pilier, considéré comme « exemplaire » (p. 327) à la fois par sa formulation dans le Coran et la Sunna et par une liturgie particulière. Les notions de base sont définies avec précision, hadjdj (pèlerinage), niyya (intention), ihrâm (sacralisation), tawâf (tournées rituelles), nahr (immolation)…

Utilisation possible dans les programmes scolaires