Glossaire, deux cartes.
Sommaire
Résumé
L’ouvrage s’inscrit dans le cadre d’une recherche sur le pèlerinage. Il s’agit ici du pèlerinage à La Mekke accompli au printemps 1995 par l’auteur, universitaire marocain de tradition musulmane. Le récit en douze chapitres, est élaboré à partir de son journal quotidien. Il s’ouvre sur les « départs » et les « apprentissages » d’un rite majeur de l’islam, encadré par les États depuis le XIXe siècle.
A Rabat Abdellah Hammoudi doit se livrer aux lourds préparatifs qui précèdent le pèlerinage et s’interroge sur l’authenticité et la légitimité de sa démarche, à la fois comme recherche anthropologique et comme interrogation sur son identité de musulman (chap. I à III). Les chapitres suivants sont des témoignages du vécu de l’auteur et de ses compagnons marocains en « Terre sainte » : la découverte de Médine (chap. IV, V), l’émotion lors de l’entrée en ihram* à l’arrivée à La Mekke et de l’accomplissement de la première ‘umra* (chap. VI) puis l’attente de l’ « étape décisive » du hadjdj* (chap. VII).
Le chapitre VIII marque une pause dans l’itinéraire. Ces douze jours de vie mekkoise raniment des « archives incandescentes » (p. 186), comme les souvenirs d’enfance de l’auteur dans la « maison de l’Islam » (p. 187), et ravivent en lui l’interrogation sur son identité. Après La Mekke, vient le temps fort du « passage » vers ‘Arafa, le « stationnement » suivi des lapidations de Satan et du sacrifice à Minâ (chap. IX et X). Dans ce voyage qui décrit une ellipse entre les lieux du rite, le chapitre X « Mémoire de violence », est une halte, un temps de méditation sur la violence du rituel de lapidation et du sacrifice. Les retours vers La Mekke, Djeddah et le Maroc (chap. XII) arrachent l’auteur à une expérience fascinante et angoissante.
Points forts
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L’originalité de la démarche : l’analyse de l’universitaire et sa quête personnelle sur son identité. Tout au long de l’ouvrage, ces deux niveaux de lecture s’entrecroisent.
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La richesse des informations et des observations sur la matérialité de ce rite canonique original de l’islam et sur le vécu des musulmans : odeurs, mouvements de foule, rythmes épuisants entre longues stations à la mosquée et arpentage des marchés. Il observe les évolutions du prosélytisme wahhâbite, de l’urbanisme « totalitaire et policier » (p. 112) et le cloisonnement des musulmans (langues, vêtements, attitudes).
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Des extraits de cet ouvrage pourront illustrer des leçons sur l’islam-religion, et combler le manque de textes contemporains dans les manuels scolaires (voir les lacunes signalées par Marlène Nasr, Les Arabes et l’Islam vus par les manuels scolaires français). On suggèrera plusieurs thèmes : la prière (p. 94) ; la ‘Umra* (p. 152) ; le wahhâbisme (p. 112 à118) ; le rôle des médias modernes dans la prédication (p. 149). L’enseignant disposera également d’une présentation des concepts indispensables à l’accomplissement du hadjdj par les musulmans: ihrâm* (p.46-48 ; 126-127), niyya* (p. 38), ‘umra* (138-139), sa‘y*, talbîya*.
Utilisation possible dans les programmes scolaires
Lycée |
arabe |
rites |
Domaines religieux : Islam, Islam : Origines et corpus : Mahomet, Islam : Origines et corpus : Hadith, Islam : Origines et corpus : Coran
Guide des ressources : Information : Ouvrages
Référence du document
Recension : « Hammoudi Abdellah, HAMMOUDI Abdellah, Une saison à La Mecque, récit de pèlerinage, Paris, Le Seuil, « la Couleur des idées », 2005, 214 p. » 2007, , IESR - Institut d'étude des religions et de la laïcité , mis à jour le: 12/16/2016, URL : https://irel.ephe.psl.eu/ressources-pedagogiques/comptes-rendus-ouvrages/hammoudi-abdellah-saison-a-mecque-recit-pelerinage