Glossaire
Sommaire
Résumé
Attribué au maître qui porte son nom, Zhuang Zhou, et qui vécut très vraisemblablement au IVe siècle av. J.-C., le Zhuangzi (ou Tchouang-tseu), littéralement « maître Zhuang », est un ouvrage au contenu hétérogène qui, d’après les spécialistes, serait seulement en partie le fruit du travail de ce personnage. Divisées en trois sections (les chapitres intérieurs, les chapitres externes et les chapitres divers), l’ensemble de ses« œuvres » constitue l’un des textes les plus importants et les plus influents de la tradition taoïste. D’une manière générale, les chapitres intérieurs sont actuellement considérés comme la section qui contient le message doctrinal fondamental de cet ouvrage caractérisé par un élément de polémique contre la civilisation. Libre de tout souci sociopolitique, la figure du sage qui est représentée dans le Zhuangzi vit hors de l’artificialité et du chaos du monde, dans une totale liberté physique et mentale. Réfutant tout engagement dans le gouvernement ou dans la société, ce sage songe plutôt à fuir du monde pour se rapprocher des montagnes lointaines où demeurent les « immortels » (xian) qui « au lieu de se nourrir de céréales, aspirent le vent et boivent la rosée », des êtres qui se déplacent « sur un char de nuages tirés par des dragons ailés » (p. 16). Les chapitres externes et les chapitres divers comportent, en revanche, des doctrines que les spécialistes lient à des « écoles » différentes, par exemple celle de Laozi. Parmi les multiples traductions de cet ouvrage, qui est l’un des textes taoïstes les plus traduits et commentés en langues occidentales, cette nouvelle traduction est sans doute l’édition récente en langue française la plus complète et la plus fiable de ce texte. En proposant une interprétation très précise, mais aussi très claire et fluide du Zhuangzi, la traduction de Jean Lévi ne s’adresse pas seulement à un public qui dispose des connaissances de base nécessaires à la lecture de ce texte. Ce travail est également un excellent instrument à l’usage d’un public souhaitant aborder le Zhuangzi, mais désorienté face au choix d’une traduction d’un ouvrage qui, pour citer l’extrait de la note de l’éditeur, est très souvent « relégué dans le sirupeux spiritualisme d’une “sagesse orientale” ».
Points forts
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Un glossaire très développé qui permet au lecteur de mieux s’orienter dans différents aspects de la civilisation chinoise.
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Une traduction récente et fluide, débarrassée des lourds apparats critiques qui très souvent désorientent la lecture dans les ouvrages s’adressant seulement aux spécialistes.
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Ce travail offre au lecteur une traduction complète non seulement des chapitres intérieurs, considérés, d’une manière générale, comme la section doctrinale fondamentale du Zhuangzi, mais aussi des deux autres sections de cet ouvrage.
CM
Domaines religieux : Religions d’Asie : Taoïsme, Religions d’Asie : Chine, Religions d’Asie
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Référence du document
Recension : « Moretti Costantino, Lévi Jean, LÉVI Jean, Les œuvres de Maître Tchouang, Paris, Éditions de l’Encyclopédie des Nuisances, 2006, 332 p. » 2009, , IESR - Institut d'étude des religions et de la laïcité , mis à jour le: 12/16/2016, URL : https://irel.ephe.psl.eu/ressources-pedagogiques/comptes-rendus-ouvrages/levi-jean-oeuvres-maitre-tchouang-paris-editions