Sommaire

Résumé

Dans l’introduction, l’auteur présente l’image que « les clercs, intellectuels, lombards ou normands, se faisaient d’un bouleversement historique important » (p. 22), la conquête normande de l’Italie méridionale et de la Sicile au xi^e siècle.

Il lui faut ensuite chercher à résoudre trois types de problèmes : qui étaient les “Normands” ? Quel était l’état du pays dans lequel ils se sont installés ? Dans quelle mesure enfin leur présence l’a-t-il modifié ? » (p. 27-28). Afin d’y répondre et de saisir au plus près les “synthèses” qui se sont opérées entre les traditions locales et les contributions des conquérants, l’auteur choisit d’abord d’évoquer le « pays et ses peuples » (chap. I), pour ensuite montrer les « problèmes d’acculturation » (chap. II) liés à l’épisode de la conquête. Sont évoqués tour à tour les familles chevaleresques normandes, les Lombards, les Byzantins et les Musulmans. L’établissement de nouveaux régimes politiques (« l’anarchie féodale » puis la monarchie venue de la France du Nord) sont détaillés. L’auteur montre que l’imposition des institutions féodo-vassaliques par Roger II a accéléré l’unification du territoire en mettant à son service un « redoutable instrument bureaucratique sans équivalent en Occident » (p. 117).

Une fois cette longue présentation générale faite, l’auteur se livre à l’étude des seigneurs (chap. I), des paysans (chap. II), des religieux (chap. III) et des courtisans (chap. IV). L’ouvrage se clôt sur les « échanges et ouvertures sur l’extérieur » (III^e partie, chap. 1-2), sur les activités économiques de l’Italie normande. Celles-ci sont marquées par la faiblesse du secteur artisanal et le développement limité de l’urbanisation, mais stimulées par une agriculture florissante et une situation géographique favorable au commerce et aux activités maritimes (extraction du sel, pêche).

Les voyages sur terre et sur mer n’ayant « pas tous un but économique, ou seulement économique » (p. 349), un dernier chapitre — « Croisade et expéditions »— met en lumière le rôle particulier joué par l’Italie méridionale, une des escales possible vers la Terre sainte.

Points forts

• Une synthèse bien construite, qui intègre les derniers acquis de la recherche et propose un vaste tour d’horizon sur les différentes structures et composantes de cet espace “normand” (ethniques, politiques, économiques, militaires, spirituelles) jusqu’à l’avènement de Frédéric II.

• L’ampleur de la bibliographie consultée, de la documentation rassemblée et le souci constant de l’auteur d’en restituer les nuances.

• L’étude consacrée à l’artisanat, à la société urbaine et aux villes de l’Italie méridionale et de la Sicile qui permet de mieux comprendre les différences, tant « au plan économique qu’au plan politique » (p. 291), des « deux Italies » contemporaines.

Utilisation possible dans les programmes scolaires

L.B.