RECINOS Adrian, Popol Vuh : Le Livre des Indiens Mayas Quichés, Paris, Albin Michel, 1991, 213 p.
Sommaire
Résumé
La première mention faite du récit mythique du Popol Vuh (« Livre du Conseil » en Maya Quiché) remonterait aux années 1950. Il serait issu de la tradition orale, et aurait été copié au XVIIIème siècle par le père Francisco Ximenez, alors prêtre au Guatemala. Son parcours est compliqué et les différentes traductions qui en ont été faites en Français étaient jusque-là confuses.
La Popol Vuh retrace au travers de nombreux détours et allégories l’épopée des dieux et des hommes avant la création du monde tel que nous le connaissons. Si le récit est attribué aux Quichés, ses principes sont communs aux diverses populations Mayas de Mésoamérique – notamment en ce qui concerne les multiples créations du monde, de l’homme, ainsi que la philosophie du respect de l’environnement et des créatures qui le peuplent. Reconstitué minutieusement, ce récit permet une approche quasi indigène des croyances des Quichés. Ouvrage à la fois philosophique et mythique, il n’est pas toujours facile d’accès pour un public néophyte.
La première partie raconte les aventures des deux frères jumeaux Hunahpu et Ixbalanque, et leurs diverses victoires contre des créatures monstrueuses, grâce à leur ingéniosité.
La deuxième partie, se positionnant dans un temps antérieur, nous narre la descente à Xibalba de leur père et de son frère jumeau et comment ils sont vaincus par les seigneurs de l’inframonde, puis la naissance des jumeaux et comment ils descendent à leur tour dans Xibalba et leur victoire contre les Seigneurs de l’inframonde.
Enfin, les troisième et quatrième parties constituent le récit de la création des Hommes par les dieux, dont la chair et le sang sont faits de maïs, ainsi que des animaux et leur environnement, dans un jeu de pouvoir et défi perpétuel contre les dieux. Elles expliquent l’origine du peuple Quiché et des autres peuples du Guatemala. Pour les Mayas les dieux ne sont pas des bienfaiteurs désintéressés mais réclament adoration et sacrifices.
Points forts
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Une bonne traduction et des notes explicites du seul récit écrit de l’origine mythique des Indiens Quichés. Une édition plus claire, mieux organisée et donc plus accessible (la division en quatre parties est retrouvée, ce qui aide à la lecture1).
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Une traduction qui se base sur les versions précédentes mais aussi sur un travail ethnographique, ce qui permet de comprendre les sociétés Mayas et en général Mésoaméricaines dans leur philosophie et leurs pratiques religieuses contemporaines.
M.E
1 Division que l’on trouvait chez Brasseur de Bourbourg [Popol Vuh : les livres sacrés et les mythes de l’Antiquité américaine avec les livres héroïques et historiques des Quichés, Paris : A. Durand, 1861] mais qui avait disparu chez Georges Raynaud [Les dieux, les héros et les hommes de l’ancien Guatémala : d’après le Livre du Conseil, Paris, E. Leroux 1925].
Traduit de l'espagnol par Valérie FAURIE. Notes bibliographiquesDomaines religieux : Religions mésoaméricaines
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Référence du document
Recension : « Recinos Adrian, Popol Vuh : Le Livre des Indiens Mayas Quichés » Albin Michel, 2010, 213p., , IESR - Institut d'étude des religions et de la laïcité , mis à jour le: 12/16/2016, URL : https://irel.ephe.psl.eu/ressources-pedagogiques/comptes-rendus-ouvrages/popol-vuh-livre-indiens-mayas-quiches