Sommaire

Résumé

L’auteur présente une anthologie de « Dits » du Prophète (hadîths), ordonnés suivant seize thèmes, et de longueur variable : de quelques lignes à plusieurs pages. Il a résolument écarté les hadîths concernant les principes de la foi et les piliers du culte pour sélectionner ceux qui permettent de cerner le portrait d’un Prophète plus humain. Il met en avant l’« humanité » (p. 21) du Prophète et la « saisissante modernité » (p. 11) de ses principes éthiques.

Y. Seddik ne s’adresse pas à des spécialistes de l’islam, mais à des esprits curieux. Son propos est à visée essentiellement pédagogique et morale. Pour composer cette image, il a choisi des hadîths dans les corpus canoniques incontournables (Al-Bukhârî, Muslim, Tirmidhî, Nasâ’î, Abû Dâwûd dit Sidjistânî, Ibn Mâdja, Weber, L’islam sunnite traditionnel) et plus rarement dans des recueils moins classiques.

Des recherches complémentaires ont été conduites chez des auteurs médiévaux réputés farouches défenseurs de l’orthodoxie : Ibn Hanbal, Ibn Hazm, Ibn Hishâm. L’ouvrage s’achève sur une post-face de Youssef Seddik, « Le prophète qui voulait tant n’être qu’un homme », dédiée aux Coptes d’Égypte en souvenir de l’union du Prophète avec « Maria » la Copte.

Points forts

• La liberté de sélection de l’auteur, un choix très personnel qui se veut ouvert au risque de ne pas convenir aux musulmans pieux attachés à la seule image lisse de la biographie traditionnelle du Prophète et à la recherche de récits exemplaires et édifiants.

• Une lecture de textes de la tradition prophétique, rédigée en termes simples et allégée de l’habituelle présentation (chaîne des transmetteurs) qui alourdit l’accès au texte. On pourra proposer aux jeunes élèves, du cycle 3 Élémentaire au Collège, les Dits sur l’éthique (3, 20 p.), l’importance du savoir et des savants (5), la place du Prophète dans la chaîne des envoyés, Abraham, Moïse et Jésus (9), l’affranchissement des esclaves (10), la mort du Prophète (12), le voyage nocturne (rapporté dans le Sahîh d’al-Bukhârî, 16).

• La post-face : l’auteur s’interroge sur l’occultation de la mort du Prophète dans le calendrier islamique et dans les chroniques. Il y voit une préoccupation apologétique et une « angélisation apocryphe » (p. 120). Il regrette aussi la sclérose de la pensée prophétique figée par les gardiens de la Tradition.

Utilisation possible dans les programmes scolaires