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A la suite du module "Migrations religieuses" les enseignants-chercheurs de l'Université du Maine proposent un module intitulé "Politique, religion et constructions étatiques (XIe-XVIe/XIXe siècles)".
Après la disparition de l’Empire romain d’Occident et l’affaiblissement de l’Empire romain d’Orient, l’espace méditerranéen est le lieu d’élaboration de nouveaux rapports à l’origine des constructions étatiques. Mais les liens entre politique et religion n’obéissent pas à une logique linéaire d’affirmation d’un régime d’autonomie au détriment d’un régime d’hétéronomie initialement prédominant. Contrairement à une idée reçue, l’autorité pontificale n’est, par exemple, pas prégnante dans les royaumes du nord de la péninsule ibérique au XIe siècle.
Au même moment, les autorités religieuses font montre de leurs divisions au sein du Maghreb al-Aqsa, laissant le champ libre à la gestion politique des rapports de force. Le fait religieux devient pourtant central, ici et là, dans les siècles qui suivent alors que, à partir du XVIe siècle, le fait politique a davantage tendance à s’affirmer plus au nord: de manière remarquable, le règlement des guerres entre catholiques et protestants y est élaboré par des juristes sans lien avec les théologiens.
C’est pour étudier ce tableau complexe que les auteurs de ce module ont abordé son analyse sous trois angles complémentaires :
- Les théories du pouvoir ;
- Les institutions politico-religieuses ;
- Les pratiques du pouvoir.
Le module de cours est en français, en anglais et en arabe.