Sommaire

Résumé

L’avant-propos du livre définit clairement son but : présenter le contexte d’écriture de la Bible et mettre en lumière les faits auquel l’historien peut se fier. En d’autres termes : comment utiliser la Bible comme source historique ? L’A. part ainsi de l’écriture de la Bible en grec au ii^e s. av.-J.-C. jusqu’à l’écriture du livre de l’Apocalypse, à la fin du i^er siècle ap. J.-C. Les onze chapitres suivent l’ordre chronologique.

Le premier évoque le contexte de traduction de la Bible en grec : le milieu du judaïsme d’Alexandrie, son goût pour la littérature de sagesse, les implications religieuses du bilinguisme. Le chapitre 2 s’intéresse à la révolte des Maccabées. L’A. argumente sur la valeur historique des deux livres bibliques des Maccabées et déroule le fil historique des événements. Le chapitre 3 analyse le livre de Daniel : il montre que ce livre, qui place l’action à la cour du roi de Babylone, traduit les attentes des juifs d’Alexandrie, qui refusent l’idolâtrie et l’acculturation dans une terre non juive. Le chapitre 4, enfin, passe en revue ce que l’on peut savoir des manuscrits de Qumrân et de la communauté des Esséniens, ces juifs qui se retirèrent au désert car ils n’acceptèrent pas le compris politique des Maccabées ; ils attendent la venue d’un Messie dans la prière et le dépouillement.

À partir du chapitre 5, L’A. passe à l’histoire de la communauté chrétienne. Elle commence par un chapitre de présentation du milieu dans lequel se mouvait Jésus et montre qu’il était issu d’un judaïsme particulier, le judaïsme de Galilée, bien différent du judaïsme de Jérusalem. Le chapitre 6, quant à lui, évoque les éléments historiques que l’on peut tirer de la vie du Christ. Celui-ci apparut sous la figure du baptiste, du maître de sagesse, du thaumaturge. Les récits de ses miracles sont des sources pour reconstruire la société qui l’entourait. Analysant le procès de Jésus, l’A. met en évidence l’impossibilité du procès juif et la valeur de témoignage du procès romain. Les chapitres 7 et 8 retracent l’histoire de la première communauté de Jérusalem. Analysant la Pentecôte, l’A. montre que le récit traduit l’importance du prophétisme sur le christianisme naissant : au thaumaturge succède le visionnaire et le prophète inspiré. Il décrit également les péripéties de ce petit groupe : la mort d’Étienne, l’exécution de Jacques et la fuite de Pierre, l’importance de la question du maintien de la Loi juive ou de son abandon. Cette communauté aboutit finalement à une sorte d’impasse puisque ce groupe n’aura pas de postérité après les années 70. Le chapitre 9 évoque la mission du christianisme vers le monde grec, avec au premier chef l’apôtre Paul.

Les deux derniers chapitres s’intéressent à l’Église à partir du milieu du i^er siècle. Le chapitre 10 évoque ses crises identitaires : difficulté de s’intégrer socialement, difficulté de faire une place aux femmes, naissance de mouvements hérétiques et floraison des imposteurs et des faux prophètes. Le chapitre 11 parle enfin de la persécution et du martyre : il met en question la liberté religieuse dans l’Empire romain, interroge la part de Néron, évoque le rôle de Domitien dans la persécution. Enfin, l’A.. essaie de définir à quelle date les Romains ont considéré les chrétiens comme composant un groupe religieux distinct du judaïsme.

• Domaine : Christianisme

• Sous-domaines : Bible, Naissance et diffusion du christianisme

• Profil : Ouvrage grand public

Points forts

Rédigé dans un style très clair, cet ouvrage est un véritable manuel de l’histoire du judaïsme et du christianisme entre le ii^e s. av. J.-C. et le i^er siècle. Ses principales qualités sont :

• l’intérêt de la démarche historique pour traiter de groupes religieux ;

• le caractère complet de l’ouvrage qui aborde toutes les problématiques historiques de la période ;

• l’étendue de la bibliographie.

Utilisation dans les programmes scolaires

R.B.