Photographies d’Alain Bonnamy. Nombreuses illustrations (photographies et plans), bibliographie, glossaire, chronologie, index des noms de personnes et des noms de lieux.
Sommaire
Résumé
Galila El-Qadi présente une étude menée dans le cadre de l’IRD et achevée en 1991. La genèse des rites funéraires et l’attachement profond des Égyptiens à leurs morts remontent aux pratiques préhistoriques dans la vallée du Nil (chap. I). Les chapitres II à IV présentent trois nécropoles importantes. Au sud, la Qarafah, vaste espace très animé enserré dans le réseau routier. Outre de nombreuses sépultures familiales, elle abrite deux mausolées importants, celui de Sayyida Nafîsa, noble et pieuse femme (morte en 808) et celui de l’imam Shâfi‘î (mort en 820). Plus réduite et enclavée, la « nécropole de bois », Bâb el-Nasr, se caractérise par sa simplicité architecturale et les tombes de grandes figures (dont Ibn Khaldûn, 1332-1406). La nécropole de l’est apparaît dès la fin du XIIe siècle. Au XIVe siècle, les Mamlûks y ont édifié pour les califes une vingtaine de mausolées et des complexes funéraires. Dans les années 1930 les grandes familles y ont construit de somptueux tombeaux. Ces nécropoles constituent « un abri pour les sans-abris » (p. 253) depuis la crise urbaine de la fin du XIXe siècle et surtout des années 1966-1986. Le peuplement actuel, estimé à 13 000 habitants, est bien distingué des îlots d’habitat, sortes de « morceaux de ville » autour des complexes funéraires (chap. V). Le patrimoine funéraire du Caire est en péril, le dispositif des fondations pieuses, waqf (voir R. Irwin¸ Le monde islamique) ne suffit pas à le sauvegarder. Les projets d’aménagement, en particulier celui de l’UNESCO (1982), suscitent des débats très vifs et n’ont pas encore abouti (chap. VI).
Points forts
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Liens entre les pratiques funéraires de visites aux cimetières des classes populaires coptes ou musulmanes et les héritages (en particulier Égypte antique et période fatimide).
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Souvenirs autobiographiques de la jeunesse de l’auteure : ses visites aux tombeaux de familles (p. 9) à l’occasion des grandes fêtes, ‘îd al-fitr (fin du mois de ramadân) et ‘îd al-kabîr (fête du Sacrifice).
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Pour l’enseignant de géographie, étude de la métropole du Caire : une analyse fine de l’urbanisation du Caire par des auteurs familiers de la Cité des Morts, parcourue pendant trois ans. Des outils pour dépasser la présentation médiatique de la Cité des Morts et les exagérations sur le nombre des habitants : évolution historique, modalités des formes d’occupation des tombes et de l’habitat, richesse des documents iconographiques (plans, photos, données topographiques, iconographie ancienne…). L’hétérogénéité sociale et les portraits d’habitants résidant dans les tombes (chap. V).
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Une réflexion sur la sauvegarde de ce vaste patrimoine, historique et religieux, familial et collectif, face à la pression démographique, à la crise du logement, conjuguées au faible intérêt que lui portent les Égyptiens.
Utilisation possible dans les programmes scolaires
5ème |
géographie |
diversité des aires religieuses et culurelles |
collège |
arabe |
repères essentiels, fêtes et célébrations, esprit et création, grandes figures historiques et mythiques, art et architecture, tradition orale |
2e |
arts plastiques |
productions artistiques des civilisations islamiques |
terminale |
géographie |
les grandes aires de civilisation (cultures, langues, religions) |
lycée |
arabe |
la péninsule arabe avant l'islam, cours extraits de la Bible et du Coran, rites, califats, caligraphie |
Domaines religieux : Islam, Islam : Doctrines et courants, Islam : Généralités
Guide des ressources : Information : Ouvrages
Référence du document
Recension : « Al-Qadi Galila, AL-QADI Galila , La Cité des Morts, Le Caire, Liège / Paris, Institut de recherche pour le développement / Mardaga, 2001, 304 p. » 2007, , IESR - Institut d'étude des religions et de la laïcité , mis à jour le: 12/16/2016, URL : https://irel.ephe.psl.eu/ressources-pedagogiques/comptes-rendus-ouvrages/al-qadi-galila-cite-morts-caire-liege-paris-institut