Seize ill. en couleur hors texte ; catalogue de l’exposition À Réveiller les morts (p. 309-330).
Sommaire
Résumé
Cet ouvrage collectif a été publié à l’occasion d’une exposition organisée par la Bibliothèque municipale de Lyon La Part-Dieu en 1993. Les vingt contributions émanant d’une douzaine d’auteurs sont organisées en cinq parties : du discours tenu sur la mort, afin d’inciter les fidèles à s’y préparer, à la question des rapports entre les vivants et les défunts. Le premier volet aborde donc « la pastorale de la mort » à travers cinq domaines : le sermon, la pédagogie enfantine, la littérature, l’iconographie du haut Moyen Âge et les livres d’heures ; ce sont autant de modalités de transmission d’un message sans cesse répété, sur la nécessité de penser en permanence à la mort, puisque la destinée posthume est déterminée par le comportement dont on a fait preuve durant sa vie terrestre. Si l’Église a joué sur la crainte, elle a également cherché à rassurer en rappelant que l’homme pouvait faire son Salut. La « bonne mort » est une mort simple, sinon sereine, du moins apaisée.
Dans la seconde partie de l’ouvrage (« Du symbole à la réalité ») sont abordées des expressions symboliques de la mort, celle de soi ou celle des autres : les couleurs, les étoffes et les gestes du deuil, mais aussi les végétaux présents et entretenus dans les cimetières. Vient ensuite le temps de « gérer la mort ». Pour les individus, il s’agit de mettre ses affaires en ordre et de disposer de ses biens en faveur de ses proches avant le grand passage. Une mise au point générale sur le testament et une autre sur les inventaires après décès et les indications relatives aux obsèques de défunts offrent ainsi une plongée au cœur des réalités concrètes de la mort des « gens ordinaires ». La dernière contribution de cette troisième partie, consacrée au rôle privilégié de saint Jacques dans le rite de la mort, permet une transition aisée avec les deux derniers volets. Ceux-ci, en effet, s’intéressent aux lieux et aux modes d’inhumation (« Au cimetière ») puis au « commerce avec l’au-delà », qu’il s’agisse du culte des morts ou des relations établies avec les revenants.
Points forts
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La collaboration entre « historiens des textes, des os et des images » (p. 13), qui permet de décrire une réalité toute en nuances, puisque « selon les sources, la mort, telle Janus, arbore plusieurs visages » (p. 9).
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Des contributions nécessaires à la compréhension d’un héritage séculaire (voir par exemple l’étude des « couleurs de la mort » de Michel Pastoureau, soulignant le rôle privilégié du violet et du noir jusqu’au milieu du XXe siècle au moins) et en pleine résonance avec des préoccupations majeures de notre société.
Utilisation possible dans les programmes scolaires
Classe |
Discipline |
Thèmes du programme |
Primaire |
L’Europe des abbayes et des cathédrales |
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Cinquième |
Histoire |
L’Église en tant qu’acteur essentiel de la Chrétienté occidentale médiévale (Moyen Âge) |
Seconde |
Histoire |
Naissance et diffusion du Christianisme |
Terminale |
Espagnol |
Facteurs de cohésion : la religion catholique |
LV
Domaines religieux : Christianisme, Christianisme : Période : II°-X° siècles, Christianisme : Doctrines et courants : Église catholique, Christianisme : Arts : Littérature, Christianisme : Rites et pratiques : Liturgie, Christianisme : Période : Moyen Age, Christianisme : Arts : Peinture
Guide des ressources : Information : Ouvrages
Référence du document
Recension : « Treffort Cécile, Viallet Ludovic, Alexandre-Bidon Danielle, ALEXANDRE-BIDON Danielle, TREFFORT Cécile (dir.), À Réveiller les morts. La mort au quotidien dans l’Occident médiéval, Lyon : Presses Universitaires de Lyon, 1993, 334 p. » 2008, , IESR - Institut d'étude des religions et de la laïcité , mis à jour le: 12/16/2016, URL : https://irel.ephe.psl.eu/ressources-pedagogiques/comptes-rendus-ouvrages/alexandre-bidon-danielle-treffort-cecile-dir-a