Sommaire

Résumé

Une universitaire et un théologien, tous deux musulmans, débattent de trois questions sensibles qui divisent les musulmans : la liberté individuelle, l’égalité, le statut de la femme en islam. Le dialogue s’articule en deux parties : « L’islam est-il une religion de la contrainte ? » (126 p.), et « Le statut de la femme en islam » (194 p.). Les sujets traités, d’une grande diversité et sans tabou (question de la mixité, sexualité), sont toujours abordés à partir des textes normatifs traditionnels et de leur exégèse. Les débats sont traversés par deux interrogations : la dimension éthique de l’islam risque-t-elle d’être reléguée par les comportements sectaires ? Le magistère des « autorités » de l’islam est-il capable de répondre aux besoins de spiritualité et à la situation des jeunes et des femmes se réclamant de l’islam et vivant dans une société sécularisée ?

Points forts

• Des échanges respectueux et argumentés, au ton souvent passionné, qui évitent la « langue de bois » ou le consensus fade. L. Babès a souvent l’initiative des questions incisives et pertinentes poussant l’imâm à sortir de l’approche normative et canonique, notamment sur le statut de la femme et les libertés. La compréhension des termes juridiques et théologiques est facilitée par un glossaire (malheureusement incomplet : manquent kalâm, muftî, ridda…).

• Le statut de la femme du point de vue des textes de références (versets coraniques cités dans la traduction de J. Berque et hadîths). Les discriminations sur le plan religieux et dans le domaine des droits (mariage, héritage, accès aux fonctions religieuses et politiques, mixité, hidjâb…).

• La violence religieuse est abordée avec acuité à travers deux thèmes : la lapidation et l’apostasie (ridda) contraire au verset 256 de la sourate II qui énonce l’absence de contrainte en matière religieuse. Sur l’apostasie, on disposera des textes fondateurs (Coran, hadîth), mais aussi des interprétations selon les écoles juridiques et les États (exemples : pendaison du Soudanais M. Mohammed Taha en 1985 ; exil de l’Égyptien Nasr Abû Zayd, 1995. Sur Les nouveaux penseurs de l’islam, voir R. Benzine).

Utilisation possible dans les programmes scolaires

N.S