Édition in texto de vingt-deux fiches descriptives de l’enfer en Italie et, hors pagination, de huit planches et d’un cahier de cent soixante-huit reproductions photographiques. Trois index (noms de lieux, de personnes, des manuscrits enluminés).
Sommaire
Résumé
En considérant sous toutes leurs facettes les conceptions de l’horreur infernale, l’A. entend « mesurer l’importance du thème infernal sur une durée relativement longue » (p. 3) et saisir les principales évolutions et fonctions de la croyance en l’enfer. La première partie de l’ouvrage, consacrée à la période comprise entre 1100 et 1330 environ, s’ouvre par « la doctrine du châtiment éternel » dans le christianisme (chap. I). D’abord moyen de vengeance contre les païens, l’enfer prend corps dans les textes avec la question du devenir des âmes et les représentationscomposées au seuil des XIIe-XIIIe siècles (chap. II). Progressivement émerge un système élaboré : les peines sont proportionnées aux péchés, les techniques de torture sont précisées et la géographie des lieux de châtiments se dessine, même si elle demeure toujours imparfaite. En privilégiant le thème du Jugement dernier qui s’affirme au XIe siècle, l’A. se livre ensuite à une analyse des représentations iconographiques de l’enfer (« L’enfer à la fin des temps : l’image du Jugement dernier »). Aux représentations plus précises qui, dans la France romane, apparaissent avec le célèbre tympan de Sainte-Foy de Conques succèdent, à l’époque gothique, des thèmes infernaux plus synthétiques (la gueule de Léviathan) qui font de l’enfer un lieu spécifique, davantage marqué par l’aspect judiciaire. La deuxième partie de l’ouvrage (vers 1350 – vers 1500) analyse et met en contexte la mutation profonde de l’iconographie qui s’accomplit à partir des années 1330, surtout en Italie, et dont les fresques de Buffalmaco au Camposanto de Pise (1330-1340) peuvent être considérées comme le point de rupture (chap. V). Les supplices infligés aux damnés sont minutieusement orchestrés d’après une « lisibilité des châtiments » et une « logique pénale » nouvelles, l’enfer étant morcelé en lieux spécifiques qui correspondent désormais chacun à un péché particulier. Si tous les enfers italiens ne se ressemblent pas (chap. VI) et si l’adaptation de ces thèmes est tardive et connaît des limites en France (chap. VII), cette transformation de l’objet infernal témoigne de l’importance que l’enfer recouvre dans le système moral et didactique que l’Église perfectionne à l’époque (chap. VIII).
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Domaine : christianisme
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Sous-domaines : Catholicisme. Moyen Âge. Renaissance. Images et représentations. Peinture. Architecture. Littérature. Clergé. Représentations collectives et mentalités. Pratiques religieuses. Croyances. Théologie. Exégèse. Liturgie.
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Ouvrage spécialisé
Points forts
Une référence scientifique sur les représentations infernales qui s’appuie sur une documentation riche et variée et mobilise des savoirs encyclopédiques sur les prédications, les écrits visionnaires du Moyen Âge, la théologie ou la littérature.
Utilisation possible dans les programmes scolaires
Classe |
Discipline |
Thème |
Primaire |
L’Europe des abbayes et des cathédrales (Moyen Âge) |
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Cinquième |
Histoire |
L’Église en tant qu’acteur essentiel de la Chrétienté occidentale médiévale (Moyen Âge) |
Troisième |
Anglais |
Vocabulaire ayant trait à la vie religieuse : diable, enfer, paradis |
Troisième |
Arts plastiques |
Giotto, Le Jugement dernier (Moyen Âge) |
Seconde |
Histoire |
La Méditerranée au XIIe siècle, carrefour de trois civilisations : Islam, Chrétienté occidentale, Empire byzantin (Moyen Âge) |
Seconde |
Arts plastiques |
Édifices religieux d’une ville médiévale (Moyen Âge) |
Domaines religieux : Christianisme, Christianisme : Arts : Littérature, Christianisme : Rites et pratiques : Liturgie, Christianisme : Origines et corpus : Théologie, Christianisme : Période : Renaissance, Christianisme : Arts : Peinture, Christianisme : Période : Moyen Age, Christianisme : Origines et corpus, Christianisme : Rites et pratiques : Clergé, Christianisme : Doctrines et courants : Église catholique, Christianisme : Arts : Architecture, Europe et religions : Italie, Europe et religions : France
Guide des ressources : Recherche : Ouvrages
Référence du document
Recension : « Baschet Jérôme, BASCHET Jérôme, Les Justices de l’au-delà. Les représentations de l’enfer en France et en Italie (XIIe-XVe siècle), Rome, École française de Rome, “Bibliothèque des Écoles f » 2007, , IESR - Institut d'étude des religions et de la laïcité , mis à jour le: 12/16/2016, URL : https://irel.ephe.psl.eu/ressources-pedagogiques/comptes-rendus-ouvrages/baschet-jerome-justices-lau-dela-representations