Tableau dynastique, carte, glossaire, bibliographie.
Sommaire
D’autres auteures, collaboratrices du département des Arts de l’Islam, ont participé au catalogue de l’exposition : Thérèse Bittar, Annabelle Collinet, Maguy Charritat, Christine Gayraud, Annick Leclerc, Sophie Makariou, conservateur, Delphine Miroudot, Andrey Peli. Cécile JAIL est chargée d’études documentaires.
Résumé
Cet ouvrage collectif accompagne les œuvres présentées lors de l’exposition du Louvre (2001), « L’étrange et le merveilleux en terres d’islam ».
Dans, l’avant-propos, l’auteur rappelle les diverses composantes de l’art qualifié d’islamique : outre les éléments religieux, il s’inspire de nombreux éléments, Antiquité, folklore de l’Arabie avant l’islam, cultures persane, turco-mongol, Occident médiéval… Dans les cultures islamiques, «L’étrange et le merveilleux » sont deux catégories importantes, illustrées par des œuvres diverses réunies dans l’exposition.
Chacune des notices composant les sept parties du catalogue, est signée par son auteur. L’ouvrage est introduit par les récits qui symbolisent l’« Orient merveilleux », Les Mille et Une nuits. Cette compilation mise par écrit au Xe siècle a été redécouverte en Occident au XVIIe siècle.
Avec le grand érudit et cosmographe Al-Qazwînî (XIIIe siècle), auteur des Merveilles des choses créées, le genre récréatif des merveilles devient un genre littéraire très prisé dans l’Orient médiéval. Parmi les espèces étranges » et fabuleuses créées par Dieu, dans le ciel et sur la terre, al-Qazwînî classe les anges, les monstres, etc. (troisième partie)
Ensuite, trois groupes d’objets illustrent les « Transformations et métamorphoses » : des automates, montrant l’esprit créatif et scientifique des Arabes ; des calligraphies animées et des créatures composites des bestiaires islamiques. Ces bestiaires fabuleux de créatures terrestres ou surnaturelles redoutables (4è partie), griffons, sphinx, djinns, …. symbolisent la puissance.
En Islam, le fantastique occupe une grande place dans la littérature (cinquième partie), par exemple dans l’épopée persane du Shâh Nâmeh de Ferdowsi (Xe siècle) ou encore les fables Kalîla et Dimna, recueil de contes indiens traduits en persan vers 750. L’intérêt pour la magie (Sihr) et la divination (Kihâna) est une caractéristique des sociétés d’Islam, carrés magiques, talismans sont d’un usage fréquent (6è partie). La dernière partie, le « monde du divin » rassemble divers thèmes iconographiques relatifs aux et à des épisodes bibliques et coraniques.
Points forts
-
La qualité et la variété des illustrations.
-
Le thème de l’ascension et de l’enlèvement dans la littérature fantastique de l’Islam dont le parangon est le mi ‘râdj du Prophète source d’une imagerie populaire avec la représentation de sa monture al-Burâq et des créatures ailées, les mal ‘ak (sur ce thème, voir la rubrique « activités pédagogiques dans la notice Islams, islam et Radhia Dziri, Mahomet et l’islam)
-
Les thèmes croisés dans la Bible (ou les légendes du monde juif) et le Coran: Jonas (Yûnès en arabe) avalé par le poisson (Coran, XXI, 87 ; XXXVII 1396148 ; LXVIII, 48) ; le « trône de Salomon », thème très populaire dans le monde islamique notamment en Iran.
Utilisation possible dans les programmes scolaires
Classe |
Discipline |
Thèmes du programme |
Sixième |
français |
textes fondateurs : Ancien Testament |
Cinquième |
histoire |
le monde musulman : la diffusion de l’islam |
NS
Domaines religieux : Islam, Islam : Arts, Islam : Généralités
Guide des ressources : Information : Ouvrages
Référence du document
Recension : « Bernus-Taylor Marthe, BERNUS-TAYLOR Marthe, (dir.), L’étrange et le merveilleux en terres d’Islam, catalogue de l’exposition, Paris, Musée du Louvre, Réunion des musées nationaux, 2001, 334 p. » 2008, , IESR - Institut d'étude des religions et de la laïcité , mis à jour le: 12/16/2016, URL : https://irel.ephe.psl.eu/ressources-pedagogiques/comptes-rendus-ouvrages/bernus-taylor-marthe-dir-letrange-merveilleux-terres