Sommaire

Résumé

Ce livre est la publication des leçons de J. Berque à l’Institut du monde arabe (IMA), à la fois « méditation » et « analyse » d’un érudit laïc qui se veut distancié et objectif, où l’auteur expose sa conviction de la profonde cohérence du Coran.

Il démontre cette unité profonde dans la première partie du livre en examinant le contenu et les grandes articulations. Il la trouve dans le kérygme sur « la religion foncière » (titre de la sourate CXII traduite par J. Berque) et les « configurations » que révèle une analyse fine du texte. Le contenu offre une grande unité, il s’ordonne suivant une pluralité de modes du temps qui s’entrecroisent comme une trame et une chaîne dans une même sourate.

La deuxième partie est consacrée au thème du temps dans le Coran : les termes arabes expriment des nuances qui inspirent des images d’une grande beauté.

Points forts

• Alors que le Coran est souvent réputé opaque et incohérent par les historiens de l’islam, comme le montre A. L. de Prémare, J. Berque souligne au contraire la cohérence et l’unité du Coran, dans sa structure en figures « en entrelacs » et dans son ordre synchronique.

• Le style élégant, les images et les métaphores qui facilitent la lecture du texte coranique. On regrettera en revanche l’absence de glossaire et d’index, qui auraient facilité la compréhension.

• La clarté de l’exposé (p. 27-28) sur le classement des sourates établi par les orientalistes, du germaniste Th. Nöldeke (1909) à l’islamologue R. Blachère

• La présentation et le commentaire de la sourate XVIII : La caverne, qui raconte la légende des Sept Dormants commune à l’islam et au christianisme ; sa composition ; le résumé de l’exégèse selon l’orientaliste L. Massignon et l’interprétation différente de J. Berque.

• Une réflexion sur la temporalité qui se traduit par des rythmes formels particuliers dans le Coran. Un schéma commenté (p. 64-65) distingue le temps « vécu et agi » (les controverses et les combats, l’organisation de la « République prophétique » (voir H. Djaït, La grande discorde), le « temps référé » (celui des révélations et des civilisations antérieures à l’islam), enfin le temps « projeté » de l’eschatologie.

Utilisation possible dans les programmes scolaires