Sommaire

Sous la direction de Paul Colonge et Rudolf Lill, dix spécialistes (un Français, neuf Allemands) de l’histoire religieuse de l’Allemagne contemporaine proposent une synthèse mettant en évidence les particularités mêmes de l’Allemagne (caractère fédéral ou confédéral, pluriconfessionnalité).

Résumé

La première partie (ch. i-iii) présente les caractères originaux de l’histoire religieuse allemande depuis le xix^e siècle, avec un chapitre consacré au judaïsme et à l’antisémitisme (soulignant la forte intégration sociale des juifs et le développement de l’antisémitisme) et une synthèse d’histoire socio-religieuse (pluralisme religieux institutionnalisé dès le xix^e siècle ; construction d’identités confessionnelles plus nettes avec l’unification). `

La deuxième partie (ch. v-vii) traite de la période 1815-1871, en mettant en avant les divisions internes au protestantisme (conflits théologiques entre piétistes et libéraux) et son rôle effacé dans l’unification alors que les catholiques voient échouer la solution grande-allemande (unification avec l’Autriche) qu’ils soutenaient.

La troisième partie (chapitres viii-xiv) étudie l’Allemagne impériale. Elle s’articule sur la distinction confessionnelle car l’unification bismarckienne soulève deux questions. L’Empire trouvera-t-il dans le protestantisme à tendance nationaliste son ciment ? Les catholiques organisés dans le Zentrum feront-ils primer leur citoyenneté sur leur religion ayant pris une orientation antimoderne (Kulturkampf de 1873 à 1887) ? La Première guerre mondiale manifeste l’unification réalisée.

Dans la quatrième partie (ch. xv-xix, 1918-1945), la bipolarisation confessionnelle est encore au cœur de l’étude, d’autant que les catholiques sont une des pièces maîtresses du jeu politique de Weimar. Un chapitre est spécialement consacré au racisme nazi : son antisémitisme débouche également dans un antichristianisme n’épargnant ni protestants ni catholiques, malgré les accommodements de certains de ces derniers avec les persécutions raciales.

La dernière partie (ch. xx-xxiv) souligne l’importance de la coupure entre RFA et RDA jusqu’en 1989. Le catholicisme s’impose comme force socio-politique en RFA (Zentrum, rôle de Konrad Adenauer), alors que l’athéisme de la RDA rabote le protestantisme. La sécularisation atteint nettement l’Allemagne réunifiée où la dimension œcuménique s’affirme.

• Domaine. Christianisme. Judaïsme.

• Sous-domaine. Catholicisme. Protestantisme. Rapports avec le judaïsme. Époque contemporaine. Pratiques religieuses. Croyances. Représentations collectives et mentalités. Rapports avec les pouvoirs publics. Vie politique.

• Profil : Ouvrage spécialisé.

Points forts

• Une étude en langue française de la réalité religieuse allemande, caractérisée par son biconfessionnalisme, nettement différente de la situation française.

• Des outils de travail utiles en annexes et dans le corps du texte : chronologie, notices biographiques, cartes.

Utilisation possible dans les programmes scolaires.

P.A.