Sommaire

Résumé

Ce volume rassemble les communications présentées lors du colloque organisé en novembre 1991 à Besançon par le Centre régional de documentation pédagogique de Besançon (CRDP), éditeur de la collection « Histoire des religions ». Les actes ont été édités par Yves Lequin et Henri Czajka sous l’impulsion de Philippe Joutard et Michel Morineau, le colloque a été organisé en partenariat par la Ligue française de l’enseignement et de l’éducation permanente, le Rectorat de l’académie de Besançon, l’Université de Franche-Comté, l’Institut universitaire de formation des maîtres de Franche-Comté et la Direction régionale des affaires culturelles de Franche-Comté. Le colloque était présidé par Philippe Joutard.

Ce colloque réunit les principaux acteurs sociaux concernés par l’enseignement de l’histoire des religions, des universitaires, des pédagogues, des inspecteurs et des enseignants du public et du privé sous contrat. La séquence d’ouverture voit se succéder Michel Morineau qui analyse les termes de l’intitulé de la rencontre, Jean Carpentier, Inspecteur général d’histoire, qui examine la place des religions dans les programmes, François Lebrun, historien, professeurémérite de l’université Rennes II, présentant la place de l’histoire des religions dans l’enseignement universitaire, et France Rollin, de l’Union nationale des professeurs de l’Enseignement catholique, qui évoque son expérience de formation des enseignants.

Quatre ateliers ont alors été proposés aux participants : le premier sur le contenu et l’intitulé de l’enseignement « histoire des religions, culture religieuse, enseignement de la religion » ; le second sur les démarches pédagogiques à utiliser : disciplinaires, interdisciplinaires, transdisciplinaires ; le troisième sur la question de la formation des enseignants ; et le quatrième surl’enseignement des religions en France hier et aujourd’hui ainsi qu’à l’étranger (exemples de la Grande-Bretagne et de l’Espagne).

En conclusion du colloque, la parole a été donnée à l’islamologue Mohammed Arkoun qui plaide pour un enseignement plus développé d’anthropologie religieuse, à l’historien Pierre Lévêque qui souligne l’intérêt d’une approche comparative de l’histoire des religions, et à l’historien et sociologue de la laïcité Jean Baubérot auteur en particulier de Vers un nouveau pacte laïque ?,Seuil, qui défend le projet d’un enseignement spécifique d’histoire des religions dans le secondaire.

C’est cependant le refus de créer cet enseignement particulier dispensé par un spécialiste qui est apparu comme majoritaire, au profit d’une insistance sur l’acquisition des connaissances religieuses dans le champ des disciplines scolaires existantes, principalement le français, la philosophie, les langues et les arts, et sur l’enrichissement des programmes d’histoire, en accordant une place plus importante à l’histoire des religions.

Points forts

• Ce colloque a fait date dans la réflexion sur l’enseignement du fait religieux (que l’on appelle à l’époque « histoire des religions »), par la qualité des interventions et l’implication d’acteurs venus de divers horizons : chercheurs, enseignants du public et du privé, militants de la Ligue de l’enseignement.

• De très nombreuses questions y sont abordées : celles de la terminologie, des enjeux de cet enseignement, de l’analyse des programmes, de la nécessaire distanciation vis-à-vis de l’objet étudié, de la place de l’histoire des religions dans les universités, de l’histoire de la laïcité, qui croisent des réflexions théoriques et des considérations pratiques.

• Les modalités pratiques de cet enseignement ne sont pas oubliées, avec la présentationde nombreuses expériences de terrain : étude des références religieuses dans des poèmes d’Apollinaire, travail pédagogique sur les religions du Livre en interdisciplinarité, sur les notions de temps et de progrès en philosophie ou bien analyse d’un texte de la Genèse, Réformes protestante et catholique en histoire, outils pédagogiques (medias, livres) à utiliser, témoignages sur des formations d’enseignants

Utilisation possible dans les programmes scolaires