Sommaire

Résumé

Dans une courte introduction suivie de quatorze « mots à définir », l’auteur précise l’objet de son ouvrage : les moines, que l’on ne confondra pas avec d’autres catégories de religieux comme les mendiants (franciscains, dominicains, carmes…) ou les chanoines réguliers. Ensuite, vingt-six courts chapitres permettent de dérouler le fil de l’histoire du monachisme depuis les origines jusqu’à nos jours, tant en Orient qu’en Occident et pour les hommes que pour les femmes. Ce panorama débute avec une présentation des grands modèles orientaux du IV^e siècle : Antoine, Pacôme, Basile, puis Jean Cassien qui contribua à transmettre le message des Pères du désert (chap. I). Les débuts du monachisme en Occident, entre la fin du IV^e et le milieu du VI^e siècles, permettent également d’aborder les figures fondatrices que furent Martin à Tours, Ambroise à Milan, Augustin, et les premiers foyers comme Lérins et Arles (chap. II). La Règle de saint Benoît, rédigée vers 540, fait l’objet d’un développement spécifique (chap. III) compte tenu de sa postérité, puisqu’à partir de la fin du premier millénaire c’est elle que suivirent la grande majorité des moines d’Occident. Les principaux jalons de l’histoire monastique sont ensuite abordés, en particulier la naissance des ordres de Cluny (chap. IX) et de Cîteaux  (chap. X), que l’auteur a le souci de traiter en évitant toute vision qui ne ferait du second qu’une réaction aux excès du premier. Trois autres courts chapitres présentent les « ordres érémitiques », Chartreux et Grandmont (chap. XI), les ordres de moniales comme Fontevraud et le Paraclet (chap. XII) puis les moines placés sous la règle de saint Benoît (chap. XIII). Hors de l’espace français, sur lequel l’auteur a concentré jusqu’ici son propos, le chap. XIV offre un tour d’horizon européen inscrit dans la longue durée (XI^e-XVIII^e siècles). Un très court chapitre (chap. XV : De la Pragmatique Sanction au Concile de Trente) permet l’articulation entre Moyen Âge et époque moderne (chap. XVI-XX), et offre au lecteur d’utiles clefs pour comprendre les XV^e-XVI^e siècles, marqués tout à la fois par les mouvements d’observance, la volonté de contrôle des pouvoirs dans le cadre d’Églises « nationales » et le début d’une vaste recomposition du paysage monastique. Le système bénéficial et le régime de la commende aggravèrent largement, au XVIII^e siècle, un « malaise » (chap. XXI) que la Commission des Réguliers instituée en 1766 par le pouvoir royal n’eut pas les moyens d’endiguer. La politique menée dans la seconde moitié du XVIII^e siècle en Autriche par le pouvoir impérial au nom d’un Catholicisme rigoureux, puis celle de la France révolutionnaire convergèrent en un véritable « effondrement » (chap. XXII) du monde monastique au début du XIX^e siècle. La renaissance qui s’ensuivit et un tour d’horizon du monde monastique à la fin du XX^e siècle occupent les quatre derniers chapitres (XXIII-XXVI).

Points forts

• Le caractère synthétique, pour une première approche du monde monastique.

• Une vision sur la longue durée, qui permet de souligner les renouvellements et les mutations tout en évitant les enchaînements simplificateurs « essor / déclin ».

Utilisation possible dans les programmes scolaires

LV