Sommaire

Résumé

Rassemblant en un volume une série d’articles de contributions, AE veut « réfléchir, de façon assez approfondie, sur un certain nombre de problèmes rencontrés par les huguenots entre 1802 et 1905 » (p. 10), siècle de refondation pour les calvinistes français. Il organise alors les questions en grand thème.

Un premier chapitre aborde l’organisation interne de l’Église réformée. En 1802 les articles organiques partagent le pouvoir entre État, consistoires et organismes non officiels. La réforme de 1852 établit un conseil central des Églises réformés dont l’absence de pouvoir effectif contribue à la cassure entre libéraux et évangéliques, manifestée par le synode général de 1872 et la création de synodes séparés en 1879 et 1882, l’État entérinant le schisme de fait.

Les questions doctrinale sont le thème du chapitre 2, divisé en deux section. Une première fait un tableau de l’évolution théologique réformée au xix^e siècle, mettant en avant l’influence croissante du Réveil (renouveau spirituel à dimension dogmatique). La deuxième section illustre le propos à l’aide de cinq exemples. Le chapitre trois aborde la crise doctrinale et donc générale du calvinisme français dans les années 1870-880. Une première section présente les conflits théologiques entre évangéliques, libéraux modérés et  libéraux extrémistes lors du synode général de 1872. La seconde section enchaîne avec les tentatives de conciliation de 1876. La troisième se focalise sur un conflit doctrinal à la Faculté de théologie de Paris qui débouche sur l’exclusion d’un libéral extrémiste.

Un quatrième chapitre étudie des aspects de la vie religieuse en trois sections : la place de la Bible (traduction, usage) et le développement des sociétés bibliques (rencontrant l’hostilité catholique) ; les manuels d’enseignement religieux (manifestant les conflits théologiques) ; la première communion (rite de passage de même importance que dans le catholicisme) ; l’évangélisation dans la région marseillaise.

Le dernier chapitre aborde les relations avec le catholicisme intransigeant et antimoderne qui s’affirme au xix^e siècle, à partir de la définition de l’infaillibilité pontificale et de l’encyclique sociale Rerum novarum. L’accroissement du fossé entre les confessions chrétiennes s’y exprime, les réformés revendiquant la modernité comme leur fille et voyant dans le catholicisme une réalité surannée.

• Domaine. Christianisme.

• Sous-domaines. Protestantisme. Période contemporaine. Croyances. Représentations collectives et mentalités. Relations avec les pouvoirs publics.

• Profil : Ouvrage spécialisé.

Points forts

Un panorama varié des réformés français du xix^e siècle, à travers leurs crises doctrinales et leurs divers modes de vie.

Une mise au point sur le fonctionnement administratif du « culte réformé », sur les controverses doctrinales entre protestants libéraux et protestants évangéliques.

L’approche historique d’une manière religieuse de se situer dans le monde moderne en se voulant en consonance avec ce monde.

Utilisation possible dans les programmes scolaires