Sommaire

Résumé

Comme tous les titres de la collection, ces deux volumes s’articulent chacun en trois parties : une « orientation bibliographique » respectivement de 1371 et 565 titres, précède « Nos connaissances » puis les « Voies, recherches, débats ». L’A. a adopté une perspective résolument analytique. Afin de couper court à tout débat sur la dénomination des phénomènes étudiés, il commence par employer le terme « idéologie » en consacrant un chapitre à une réflexion sur les mots, les concepts et les sources documentaires. Ensuite, ce premier volume fait se succéder trois chapitres sur les voies d’approche possible — la méthode quantitative, l’outil linguistique, l’analyse des images — et trois autres sur les cadres fondamentaux qui structuraient les mentalités médiévales — l’espace, le temps, enfin un ensemble englobant les mécanismes de la pensée analogique et symbolique ainsi que le merveilleux. Deux grands phénomènes témoignant de ce que l’A. appelle les « aspects unanimistes des mentalités » (p. 1) sont ensuite abordés : d’une part, « l’acculturation chrétienne et ses limites » (chap. VIII), depuis les marges géographiques — Scandinavie et Europe centrale — jusqu’à celles de l’orthodoxie avec les pratiques considérées comme magiques et maléfiques ; d’autre part, les « jeux, fêtes et spectacles » (chap. IX), à propos desquels les chroniques ne doivent pas masquer combien, en dehors des passe-temps simples, loisirs et distractions étaient rares. Une fois posés ces univers communs, l’A. ouvre le dossier des traits de mentalité spécifiques à des milieux sociaux différents : celui de la chevalerie (chap. X), ceux des moines, des marchands et des paysans ou même de certaines professions (chap. XI et XII : « Milieux sociaux et mentalités », I et II). On est ici dans une vision du monde dominante dont les refus sont aussi révélateurs que les choix positifs. Cerner les mentalités « au négatif » (chap. XIII), c’est-à-dire s’attacher aux discours et pratiques relatifs aux femmes et aux marginalisés de toutes sortes — étrangers, pauvres, lépreux, juifs… —, constitue l’un des deux grands défis que l’A. a choisi de placer dans la partie « Voies, recherches, débats ». L’autre chantier ouvert concerne l’articulation de la biographie et de l’histoire des mentalités (chap. XIV), la conciliation du collectif et de l’individuel, en une réflexion rendue indispensable par le succès de la « micro-histoire » depuis plus d’un quart de siècle. Le second volume permet à l’A. de reprendre cinq thèmes en autant de chapitres : les lieux, le corps, le travail, les représentations socio-politiques, les prophéties et visions de la fin. Dans le troisième volet du triptyque habituel, il ouvre à nouveau les dossiers des sources et des concepts (chap. VI et VII) avant de revenir sur quelques voies de recherches autour du statut de l’événement, des pratiques judiciaires, du travail de la mémoire et du développement de l’individualité (chap. VIII).

Points forts

• une synthèse à la fois somme de connaissances et lieu de la réflexion.

• La première tentative de synthèse sur les recherches conduites en histoire des mentalités depuis un demi-siècle

• une entreprise courageuse menée avec rigueur et « bon sens » scientifique. Un livre de combat, donc, au sens noble du terme.

• Domaine : christianisme

• Sous-domaines : Catholicisme. Moyen Âge. Représentations collectives et mentalités. Pratiques religieuses. Croyances.

• Profil :Ouvrage à usage pédagogique

Utilisation possible dans les programmes scolaires