Notes, bibliographie, index, 40 figures dont 15 en couleurs.
Sommaire
Résumé
La peinture islamique a connu un grand essor avec l’illustration des luxueux manuscrits destinés aux princes et aux mécènes, particulièrement en Iran, dans l’Inde des Grands Moghols et dans l’Empire Ottoman. L’illustration du riche corpus d’histoires islamiques dépend du contexte politique, des mécènes et des artistes, d’où l’extrême diversité des messages délivrés.
La première partie présente la littérature écrite mentionnant des récits bibliques (grands recueils d’« Histoires », poésie persane…) qui furent la source d’inspiration des illustrations en islam. L’auteur aborde aussi la question très controversée des sources de transmission au Prophète des récits bibliques. Les chapitres suivants situent les œuvres dans leur contexte historique et religieux jusqu’à nos jours : L’Iran mongol puis timouride ; les grands empires du XVIe siècle (Séfévides d’Iran - Grands Moghols de l’Inde - Empire ottoman) ; et les grandes séries produites en dehors des ateliers de la cour : illustrations d’écrits de tendance mystique ou soufie, d’albums de divination (Fâlnâmeh)… Au XXe siècle, les héros bibliques ont retrouvé leur place dans l’art populaire.
La deuxième partie traite de façon détaillée de l’interprétation des épisodes bibliques dans les grandes figures d’Adam à Jésus (huit chapitres). Les principaux épisodes des vies des prophètes et les illustrations des manuscrits sont présentés selon l’ordre chronologique des textes. L’auteur conclut sur les variations de l’iconographie prophétique dans la peinture islamique en fonction des genres littéraires et des contextes historiques et s’attache à dégager les principales significations des versions présentées et leur langage artistique particulier.
Points forts
-
La présentation du corpus des ouvrages post-coraniques, constitué de longs chapitres aux noms variés (« Histoires des enfants d’Israël », « Histoires des prophètes » …). L’auteur insiste sur le syncrétisme de ces recueils enrichis d’éléments empruntés aux grandes traditions antérieures à l’islam (épopées, mythes de l’Iran et de l’Asie centrale ; midrash…).
-
La nécessité de toujours situer le récit et son illustration dans son contexte. Chaque illustration est une interprétation. Le choix reflète le lieu, l’époque et l’identité des mécènes et une « conception du monde » (p. 122).
-
Des outils indispensables pour la lecture d’une miniature islamique dont les significations sont éloignées de celles de l’iconographie biblique du Moyen Âge chrétien ou juif. De surcroît, le langage artistique de l’œuvre a des caractéristiques particulières (p. 126-130).
-
Pour une comparaison entre l’iconographie du sacrifice d’Abraham dans l’art islamique et l’art juif et chrétien, on trouvera des éléments indispensables sur cet épisode qui a sa source dans le Coran (XXXVII, 99-113.) et des analyses déraillées d’exemples de miniatures dont les plus anciennes datent peut-être du XVe siècle (p. 73-75).
Utilisation dans les programmes scolaires
Classe |
Discipline |
Thèmes du programme |
Primaire |
Moyen Âge : la naissance de l’islam |
|
Collège cinquième |
histoire |
Moyen Âge : Islam. Le monde musulman : Mahomet, le Coran, la diffusion de l’islam |
Collège 6e |
français |
Étude des textes fondateurs : Bible |
NS
Domaines religieux : Islam : Politique et société : Relations avec le judaïsme, Islam : Politique et société : Relations avec le christianisme, Islam : Arts, Islam
Guide des ressources : Recherche : Ouvrages
Référence du document
Recension : « Milstein Rachel, MILSTEIN Rachel, La Bible dans l’art islamique, Paris, PUF, coll Islamiques, 2005, 155 p. » 2008, , IESR - Institut d'étude des religions et de la laïcité , mis à jour le: 12/16/2016, URL : https://irel.ephe.psl.eu/ressources-pedagogiques/comptes-rendus-ouvrages/milstein-rachel-bible-lart-islamique-paris-puf-coll