Sommaire

Résumé

Dans ce tableau général de l’anthropologie des religions, l’auteur souligne comment les questions soulevées par cette discipline des religions rencontrent celles des sciences des religions en général : problème de la définition du concept de religion, projection des schémas liés au monde occidental et aux monothéismes sur les analyses des autres sociétés. Le terrain originel de l’anthropologie, les religions sans écritures dites « primitives », constitue en lui-même une prise de position « évolutionniste », qui situe les religions les unes par rapport aux autres dans une hiérarchie de valeurs. Cette hiérarchie censée retracer un mouvement historique des civilisations, reflète surtout une position centrée sur l’occident et le monothéisme. La remise en question de cet ethnocentrisme scientifique n’empêche pas de reconnaître l’influence et la valeur de travaux qui continuent de fertiliser une recherche ayant dépassé ces présupposés.

Une première partie concerne l’anthropologie comme science de l’homme.

La seconde évoque les méthodes utilisées par cette discipline : comparatisme et adoption du point de vue de l’indigène.

La troisième recense les modèles constitués par l’anthropologie : religions primitives, magie versus religion, sorcellerie versus rationalité, animisme et « formes élémentaires », totémisme, chamanisme et possession, enfin regards sur les monothéismes.

La quatrième partie recense les objets de l’anthropologie religieuse : croyances, symboles, rites et pratiques, mythes et représentations, pouvoir et ordre social. Enfin la cinquième partie évoque les questions que se pose actuellement l’anthropologie : « nouvelles religions », tradition et religion versus modernité et sécularisation, approches récentes de la religion. L’auteur conclut sur la vitalité renouvelée de l’anthropologie, en particulier par l’extension de son champ de recherche aux religions occidentales.

Points forts

• Un tableau de l’anthropologie où sont énoncés les grands courants constitutifs de cette discipline. Il permet de repérer ces courants, de les situer les uns par rapport aux autres, et de contextualiser un ouvrage ou un courant.

• Du point de vue inverse, le lecteur pourra y trouver des repères pour savoir où chercher des réponses à ses questions.

• Met en valeur l’importance du comparatisme dans les sciences de l’homme pour éviter l’ethnocentrisme.

• A part une utilisation éventuelle pour des cours de philosophie, cet ouvrage n’est pas vraiment directement utilisable dans les programmes scolaires. C’est plutôt un livre de références pour aller plus loin, cadrer une recherche précise, situer un ouvrage dans son contexte scientifique.

Utilisation possible dans les programmes scolaires

AP