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Sommaire
Résumé
Cet ouvrage est une étude complète et approfondie du développement du taoïsme, de ses origines jusqu’au XVe siècle. Après avoir traité du taoïsme philosophique de Laozi et de Zhuangzi, les « pères du taoïsme », et des autres courants qui caractérisent l’époque des Royaumes Combattants (IVe-IIIe siècle av. J.-C.), l’auteur décrit les principales tendances et doctrines de ce système de pensée qui se manifestèrent durant la dynastie des Han (IIe siècle av. J.-C. – IIe apr. J.-C.). L’auteur s’arrête ensuite sur les événements qui portèrent le taoïsme à prendre une forme organisée et notamment sur le mouvement des Maîtres Célestes qui prit une grande extension à partir de la fin du IIe siècle. Ayant parmi ses objectifs celui de lutter contre la religion populaire, ce mouvement se caractérisa par un esprit bureaucratique très marqué qui se concrétisa en une organisation très rigide dans ses hiérarchies et ses pratiques religieuses. Celles-ci comportaient notamment la pratique des assemblés de jeûne (zhai) qui s’accomplissaient à dates fixes. La religion des Maîtres Célestesfut élevée au rang de religion d’État grâce à Kou Qianzhi qui lui donna une courte mais intense période de gloire à la cour des Wei du Nord entre 424 et 448. Toutefois la mort de ce maître signa également le début du déclin de ce courant. Dans le quatrième chapitre, l’auteur analyse la figure de Ge Hong (ca. 280 – ca. 340) et de son ouvrage, le Baopuzi. Ge Hong, en se référant à une tradition très différente de celle des MaîtresCélestes, subordonna toutes spéculations au propos général de son courant de pensée : l’immortalité. L’auteur nous donne une image globale de l’ensemble des pratiques qui visent à l’obtention de l’immortalité. Les deux chapitres suivants portent respectivement sur deux mouvements fondamentaux de l’histoire du taoïsme, apparus à la fin du IVe siècle : celui du Shangqing et celui du Lingbao. S’inspirant de Ge Hong et des MaîtresCélestes, mais incorporant certains cultes locaux à sa tradition, les textes du courant Shangqing se centrent principalement sur la pratique de la visualisation mentale et privilégient l’entraînement à la concentration. Les textes du Lingbao, qui présentent des éléments inspirés du bouddhisme, en revanche, ont déterminé l’essentiel du rituel taoïste jusqu’à l’époque moderne. Procédant à une analyse de la doctrine taoïste sous les Tang, l’auteur nous donne une image très claire de cette époque de prospérité du taoïsme et souligne l’émergence d’un courant appelé méditation intérieure (neiguan), qui développe une forme de méditation ayant pour objectif l’union au Dao. Le dernier chapitre porte principalement sur l’alchimie intérieure (neidan), qui prend forme et se diffuse durant les trois dernières dynasties prises en considération dans cet ouvrage.
Points forts
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Une introduction limpide dans laquelle l’auteur présente le substrat théorique de la pensée taoïste, qui permet au lecteur d’acquérir les présupposés de base pour mieux comprendre les sections suivantes.
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Un travail qui retrace les lignes fondamentales de l’évolution doctrinale du taoïsme en considérant les connexions entre cette évolution et les différentes étapes de l’histoire de la Chine.
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Une bibliographie sélective, à la fin de chaque chapitre, qui signale au lecteur les ouvrages les plus importants sur la période ou sur les doctrines traitées dans la section.
C.M.
Domaines religieux : Religions d’Asie, Religions d’Asie : Chine, Religions d’Asie : Taoïsme
Guide des ressources : Information : Ouvrages
Référence du document
Recension : « Robinet Isabelle, Moretti Costantino, ROBINET Isabelle, Histoire du taoïsme, des origines au XVIe siècle, Paris, Éditions du Cerf, 1991, 269 p. » 2009, , IESR - Institut d'étude des religions et de la laïcité , mis à jour le: 12/16/2016, URL : https://irel.ephe.psl.eu/ressources-pedagogiques/comptes-rendus-ouvrages/robinet-isabelle-histoire-du-taoisme-origines-au