Sommaire

Résumé

Après avoir présenté les structures des croyances et des pratiques à l’aube des Temps modernes (p. 1-45) en mettant en valeur l’omniprésence du sacré dans la vie quotidienne de cette époque, l’A. examine la mise en place des attentes de réforme de l’Église telles qu’elles se définissent dans les groupes de l’humanisme évangélique (Marguerite de Navarre ou Guillaume Briçonnet). L’échec de cette voie de la réforme est en grande partie dû aux progrès de la Réforme protestante en France jusqu’en 1560 qui décrédibilise quelque peu ceux qui tentent de garder un équilibre entre refus d’une confessionnalisation stricte et volonté de rester fidèles à leur Église. Le chapitre suivant, « Déchirures » (pp. 95-167), ne se contente pas d’exposer chronologiquement les événements des guerres de Religion : la vie quotidienne des catholiques et des protestants pendant cette période, leurs attentes spirituelles et leurs pratiques religieuses sont aussi présentées. Ces affrontements aboutissent sur la constitution d’un système politico-religieux permettant « un siècle de cohabitation confessionnelle légale (1598-1685) » (pp. 142-168) entre l’Édit de Nantes et sa révocation par l’Édit de Fontainebleau.

Cette période de cohabitation confessionnelle est aussi celle de la réception de la Réforme catholique en France (p. 169-251) : la réforme du clergé, la remise en ordre de la société et le projet de la réforme catholique qui demande aux magistrats (au sens large du terme, incluant tous ceux qui détiennent une partie de la puissance publique) de s’inspirer des principes catholiques sont les trois aspects sous lesquels elle est analysée, avant que l’A. ne mette en valeur ses échecs et ses limites.

Cette œuvre conduit à une certaine stabilité de l’Église catholique entre 1660 et 1750 : la paroisse connaît un regain de vigueur, le corps épiscopal se caractérise par une certaine homogénéité (p 253-279). Mais la question janséniste et gallicane ainsi que le succès toujours plus grand des critiques à l’endroit de la religion traditionnelle sont des signes de faiblesse pour cette institution (p. 279-310). Ces difficultés conduisent au « temps des recompositions (1750-1790) » (p. 311-365) qui se caractérisent par une redéfinition des rapports entre sphère politique et sphère ecclésiale, par une visibilité plus grande des protestants et un certain éloignement des populations par rapport aux normes sociales mises en place par l’Église.

• Domaine : christianisme.

• Sous-domaine : Généralités. Catholicisme. Protestantisme. Renaissance. Humanisme chrétien. Réforme et Contre-Réforme. Les Lumières

• Profil : Ouvrage grand public.

Les points forts

• Un panorama synthétique et averti des derniers développements de l’historiographie sur l’histoire religieuse de la France moderne.

• Une attention aux différents aspects de la vie religieuse : système des pratiques et de la piété, systèmes intellectuels et institutionnels, liens entre vie politique et vie religieuse.

• Les indications bibliographiques placées à la fin de chaque chapitre permettent au lecteur d’approfondir ses connaissances en disposant d’un guide sûr.

• Une construction rigoureuse qui permet de se retrouver facilement dans l’ouvrage.

• Le glossaire est d’une grande aide pour les lecteurs peu familiers du vocabulaire théologique.

• Les cartes, insérées dans le corps du texte, peuvent servir de support de cours.

Utilisation possible dans les programmes scolaires

C.M.