Sommaire

Résumé

L’introduction pose le projet de l’ouvrage. YB donne deux définitions pour cerner son objet (le catholicisme, la catholicité) et met en avant ses clefs de lecture : les « trois principes d’unité » du catholicisme c’est-à-dire « une unité dans l’espace – l’ambition universaliste et pastorale –, une unité dans la foi – la référence centrale, la magistère qui définit et défend une doctrine unique –, une unité dans le temps – le principe de continuité apostolique qui s’exprime dans la Tradition » (p. 5). Il brosse ensuite les éléments essentiels d’une histoire du catholicisme en six grands ensembles chronologiques (l’Antiquité : le christianisme dans la romanité ; le Moyen Âge en deux temps : les v^e-x^e siècles, soit la constitution d’un ordre chrétien, puis les x^e-xv^e siècles, soit la chrétienté occidentale ; les temps modernes entre Réformes et Lumières ; l’époque contemporaine, divisée en deux parties inégales – de la Révolution aux années 1960, puis depuis Vatican ii).

On retiendra trois points particuliers. Les relations avec les États : le catholicisme a abandonné l’objectif de la confessionnalité de l’État, en partie sous le coup des circonstances depuis le xvi^e siècle, en partie par choix depuis Vatican II, l’Église se posant désormais comme ultime garantie de la liberté spirituelle face au politique. Le lien avec la culture : la grande force du catholicisme a été de porter, d’assumer, de réorienter et d’utiliser comme instrument d’intégration socio-politique l’universalité culturelle revendiquée par l’Empire romain, même si depuis le XVIII^e siècle le catholicisme semble en Occident être en voie d’exculturation croissante. Les médiations et les structures sociales : jamais ignorées, elles deviennent instruments de pénétration en profondeur de modes de vie et de pensée chrétiens, même si ce constat mérite d’être nettement nuancé pour la période présente.

L’interrogation finale peut être relevée : « Selon la voie qu’empruntera le catholicisme au xxi^e siècle [entre convergence vers Rome ou divergence vers un universalisme non institutionnel et privatisé], il faudra ajouter un nouveau chapitre à son histoire, ou considérer qu’il est devenu une autre religion, et qu’il faut donc écrire un autre « Que sais-je ? » (p. 123).

• Domaine :Christianisme.

• Sous-domaine : Généralités. Catholicisme.

• Profil : Ouvrage grand public.

Points forts

• Traite en moins de 130 pages de l’histoire du catholicisme des origines à nos jours, avec un esprit de synthèse prenant en compte le renouvellement des problématiques, des angles d’approche et des connaissances : histoire « bataille », mais aussi histoire culturelle, prise en compte de la longue durée et des structures sociales.

• Une approche nuancée et précise qui permet de faire le point rapidement sur des sujets souvent marqués par la polémique : christianisme et Empire romain (p. 15-20), la rupture entre l’Orient et l’Occident (p. 42-45), les croisades (p. 50-52), les rapports entre esprit scientifique et magistère catholique (p. 78-82).

• Une mise en perspective rapide de sujets souvent peu connus : christianisme et romanité (p. 20-23, 29-32), les missions (p. 73-78, 94-96), catholicisme et modernité (p. 96-108).

Utilisation possible dans les programmes scolaires.