Sommaire

Résumé

L’objet géographique du livre est la province ecclésiastique d’Avignon, composée de quatre diocèses comportant, en 1600, entre 120 et 120 000 habitants. Le statut politique de cette province est complexe : le Comtat Venaissin et la cité d’Avignon sont des terres pontificales tandis que ses autres composantes relèvent du royaume de France. Cette situation lui permet d’être en partie une vitrine de la politique religieuse romaine en même temps qu’elle témoigne parfois d’une certaine autonomie par rapport au Saint-Siège. L’A. rappelle à quel point la tentative d’implantation de la Réforme protestante dans cette province a été proche du succès : si elle s’est finalement soldée par un échec hors de la principauté d’Orange, elle a néanmoins pu séduire une partie des élites qui cherchaient parfois à se libérer de la tutelle politique de la papauté. Son échec final est dû à plusieurs facteurs. Un véritable refus populaire tout d’abord : le peuple ne se reconnaît pas dans un programme proposant une rupture radicale dans les pratiques sociales et religieuses. La dynamique propre du catholicisme avignonnais explique également la déconvenue protestante : le choix fait par les clercs de mener une politique prudente de Contre-Réforme, respectant certains aspects de la religion et de la sociabilité populaires et réformant lentement ceux qu’ils ne peuvent accepter, permit à la nouvelle forme de catholicisme de s’implanter en profondeur.

• Domaine : christianisme.

• Sous-domaine : Catholicisme. Clergé. Ordres religieux. Représentations collectives et mentalités. Pratiques religieuses. Renaissance. Réforme et Contre-Réforme. Relations avec les pouvoirs publics. Vie politique.

• ouvrage spécialisé.

Points forts

• Une vaste fresque d’histoire religieuse qui tient compte des aspects sociaux, économiques et intellectuels de l’histoire des réformes.

• Un important dossiers d’annexes de plus de quatre-vingt pages présentant des tableaux, des graphiques, des cartes et des illustrations concernant l’histoire religieuse aussi bien que l’histoire économique (prix du froment, p. 1206 par exemple) ou l’histoire sociale (arbres généalogiques des p. 1203 et 1204).

• Les finesses des analyses concernant les rivalités entre les catholiques et les protestants.

• L’attention de l’A. au vécu du peuple chrétien et son refus de se limiter à l’étude des seules institutions ecclésiales.

• Le chapitre « Pastorale et dévotion » (p. 835-902) qui sait bien mettre en valeur le caractère prudent de l’Église dans son entreprise de réforme des pratiques des fidèles.

• La conclusion qui remet l’histoire de la province d’Avignon en perspective par rapport à l’histoire religieuse de la France, en particulier autour de la question de l’exemplarité de la province d’Avignon dans la réception du concile de Trente.

Utilisation possible dans les programmes scolaires

C.M.