Sommaire

Résumé

Cet ouvrage était destiné, lors de sa parution, à la préparation des concours d’enseignement (CAPES d’histoire-géographie et Agrégation d’histoire).

L’ouvrage s’ouvre sur un long prologue consacré à la “ mise en place de la chrétienté byzantine ”, c’est-à-dire au passage d’une Église minoritaire et militante à une religion de masse dans le contexte de la crise de la cité et de la ruralisation de l’Empire. La liberté religieuse accordée par Constantin en 313 scella l’alliance entre l’Empereur et les élites chrétiennes. Ceux-ci calquèrent les structures ecclésiales sur celles de l’État, adaptèrent la religion nouvelle à la romanité et ouvrirent le grand chantier de définition du Dogme qui s’imposait. L’arianisme, puis le nestorianisme et le monophysisme accompagnèrent dès le V^e siècle la christianisation des populations et l’expansion du monachisme en Orient. Au plus fort de la guerre contre les Perses, une « quête désespérée de l’unité » (p. 26) déboucha sur la crise du monothélisme qui s’acheva par le concile de 680-681 mais sonna le glas de l’unité chrétienne. Ces cadres complexes mis en place, l’A. ouvre trois gros dossiers constituant autant de parties. La crise de l’iconoclasme, qui se déroula en deux temps aux VIII^e et IX^e siècles (chap. II), posa les questions essentielles du statut et des usages de l’image dans la religion chrétienne (chap. I). L’A. se soucie en outre de replacer « l’iconoclasme dans son contexte » (chap. III) en le reliant aux reliques, en abordant les problèmes de la persécution et de la résistance et en esquissant une géographie de l’iconoclasme. La seconde partie est consacrée au monachisme byzantin, à travers son histoire (chap. IV) et ses relations avec la société (chap. V). Il se définit comme une expérience spirituelle de synthèse entre un modèle érémitique dominant et un cadre cénobitique nécessaire, la vie dans un cénobe étant propédeutique à l’anachorétisme. Pour le présenter, l’A. s’arrête particulièrement sur l’échec de la tentative de rationalisation menée par Théodore Stoudite au début du IX^e siècle (p. 107-110), la « naissance d’une sainte montagne : l’Athos » (pp. 112-119) et le lien entre monachisme féminin et sainteté féminine (p. 128-137). Enfin, deux chapitres permettent d’étudier les relations entre “ l’ancienne et la nouvelle Rome ” (troisième partie), la papauté s’affranchissant de la tutelle byzantine (chap. VI) avant d’entrer dans une période de conflits successifs (chap. VII) qui culminent lors du sac de Constantinople par les croisés en 1204.

• Domaine : christianisme

• Sous-domaines : Orthodoxie. Églises d’Orient. Moyen Âge. Images et représentations. Espace et territoires. Clergé. Représentations collectives et mentalités. Pratiques religieuses. Croyances. Naissance et diffusion du christianisme. Théologie. Liturgie.

• Profil : Ouvrage à usage pédagogique

Points forts

• Un souci constant de contrebalancer les visions synthétiques par la présentation de parcours individuels (voir notamment pp. 105-107, « un exemple de monastère rural préstoudite : Théodore de Sykéôn », ou les destins du villageois Pierre d’Atroa et de l’aristocrate Michel Maléïnos, p. 111-112).

• Une courte (pp. 168-175) mais précise mise au point sur le Schisme de 1054, présentant les événements de la “ semaine chaude ” des 16-24 juillet pour mieux les relativiser : entre Orient et Occident, c’est tout un fossé qui n’a cessé de se creuser au cours du haut Moyen Âge.

Utilisation possible dans les programmes scolaires