"Étymologiquement “ lieu où l’on dort ”, le mot désignait au haut Moyen Âge des réalités diverses. À partir du VIIe siècle et surtout de l’époque carolingienne (VIIIe-IXe siècle), les évolutions allèrent dans le sens de la délimitation d’un lieu d’inhumation collectif, consacré par l’Église, réservé aux fidèles de la paroisse et exclusivement pour ceux-ci. Il ne s’imposa vraiment qu’aux XIIe-XIIIe siècles avec la disparition des sépultures isolées — sauf pour les excommuniés — et la fin du processus séculaire de mise en place du réseau paroissial."
Référencé par:- Boutry Philippe, Prêtres et paroisses au pays du curé d'Ars, Paris, Les Éditions du Cerf, coll. Histoire, 1986, 706 p.
- TREFFORT Cécile, L’Église carolingienne et la mort, Lyon, PUL, “ Collection d’histoire et d’archéologie médiévales ”, 1996, 220 p.
- SCHMITT Jean-Claude, Les revenants, les vivants et les morts dans la société médiévale, Paris : Gallimard, Bibliothèque des Histoires, 1994, 306 p.
- LAUWERS Michel, Naissance du cimetière. Lieux sacrés et terre des morts dans l’Occident médiéval, Paris, Aubier, 2005, 393 p.