Notes bibliographiques, plan, ill. h.-t., annexes.
Sommaire
Résumé
Alors que Charles x vient d’accéder au trône de France, l’archevêque de Besançon organise une mission de grande échelle dans sa ville, du 9 janvier au 27 février 1825. GB plante d’abord le décor et le contexte (première partie). Il souligne les particularités de Besançon (clivages sociaux, splendeur architecturale), rappelle les parcours antérieurs des acteurs (l’archevêque, les missionnaires) et présente le phénomène des missions de la Restauration. Il étudie ensuite en détail le déroulement de la mission (deuxième partie) : préparation, rythmes (journaliers, hebdomadaires), fêtes diverses, adaptation aux différents publics (faubourgs populaires, bourgeoisie voltairienne, militaires), clôture solennisée à dimension eschatologique, prolongement et bilan contrasté (fort engagement bisontin dans la révolution de 1830, poussée anticléricale de 1830-1833). Il met alors en avant la dimension contre-révolutionnaire de la mission : il s’agit d’établir de nouveau la société sur des bases détruites depuis 1789, mais dans une perspective d’abord religieuse, même si les implications politiques ne sont pas absentes. GB place ensuite (troisième partie) la mission de Besançon dans une perspective de plus long terme, en la rapprochant des pratiques baroques, héritage de la Réforme catholique et manifestation de l’ancrage presque centre-européen de Besançon et de la Franche-Comté. Une dernière partie permet une approche anthropologique de la mission bisontine, analysée comme une fête entendant maîtriser le temps, l’espace et marquée par l’excès. La conclusion permet de souligner l’importance intellectuelle de Besançon dans le catholicisme et le socialisme français du xixe siècle.
Points forts
La description détaillée des acteurs (clergé missionnaire spécialisé, clergé local), du déroulement (horaires, aménagements), du contenu (enseignements, cérémonies) et du contexte (politique et social) d’une mission urbaine durant la Restauration, avec d’abondantes citations des sources.
La mise en avant de la relative complexité de la situation : les missions ne sont pas seulement des phénomènes contre-révolutionnaires. Elles s’inscrivent dans une dynamique propre au catholicisme, tentant ici de s’appuyer sur les pouvoirs publics pour conquérir un public peu réceptif (artisanat urbain, garnison largement voltairienne).
L’insistance sur la dimension géographique permet de dépasser la simple sphère française. La Franche-Comté est un diocèse précocement romanisé au plan intellectuel et bientôt liturgique, en raison d’anciens contacts avec le monde romain et germanique. Elle appartient à un continuum géographique, et l’analyse ouvre ainsi sur la géographie religieuse de l’Europe contemporaine.
-
Domaine : Christianisme.
-
Sous-domaine :Catholicisme. Période contemporaine. Pratiques religieuses. Relations avec les pouvoirs publics. Espace et territoires. Représentations collectives et mentalités
-
Profil :Ouvrage spécialisé.
Utilisation possible dans les programmes scolaires.
Classe |
Discipline |
Thème |
Seconde |
histoire |
la Révolution et les expériences politiques en France jusqu’en 1851 |
Première |
histoire |
caractères de la vie religieuse en Europe et en Amérique du Nord (19e siècle) |
Première |
histoire |
relations entre les Églises et le monde moderne : le catholicisme, entre acceptation et refus (19e siècle) |
Domaines religieux : Christianisme, Christianisme : Doctrines et courants : Église catholique, Christianisme : Période : Période contemporaine, Christianisme : Politique et société : Relations avec l’État
Guide des ressources : Recherche : Ouvrages
Référence du document
Recension : « Bordet Gaston, BORDET Gaston, La grande mission de Besançon (janvier-février 1825). Une fête contre-révolutionnaire, néo-baroque ou ordinaire ?, Paris, Les Editions du Cerf, 1998, 205 p. » 2007, , IESR - Institut d'étude des religions et de la laïcité , mis à jour le: 12/16/2016, URL : https://irel.ephe.psl.eu/ressources-pedagogiques/comptes-rendus-ouvrages/bordet-gaston-grande-mission-besancon-janvier