Sommaire

Résumé

Le propos de cet ouvrage est de rappeler toutes les étapes historiques qui ont mené à la loi de séparation en les organisant autour de six thématiques et en donnant pour chacune d’elles de très nombreux textes. La première partie intitulée « Liberté et laïcité » évoque la période de la Révolution au Concordat (Déclaration des Droits de l’homme ou première séparation en 1795), les débats sur l’État laïque de 1830 à 1883 (Syllabus, points de vue de Gambetta, Renan, Ferry), et les relations entre catholiques et République ( en particulier appel au ralliement des catholiques à la République).

La seconde partie analyse la marche de la République vers la séparation : la loi de 1901 sur les associations avec ses effets sur les congrégations (politique menée par Émile Combes), les débats parlementaires de 1903 sur l’idée de séparation, la République anticléricale (Ernest Renan, Combes) et les réactions du pape Pie X ou des archevêques de Paris et de Reims.

La troisième partie expose comment la décision de la séparation a été prise : la rupture entre la France et le Saint-Siège en 1904, le projet de séparation d’Émile Combes et les réactions qu’il suscite, les débats dans l’opinion publique (points de vue des protestants, juifs, catholiques, d’un marxiste) et le travail de la commission parlementaire.

La quatrième partie relate les débats à la Chambre : les défenseurs du Concordat et les réponses qui leur sont faites (Aristide Briand), les affrontements entre députés anticléricaux et défenseurs de l’Église catholique, et les discours qui prônent la modération (Paul Deschanel, Louis Barthou, Jean-Baptiste Bienvenu-Martin ministre des Cultes).

La cinquième partie rappelle les débats sur les modalités de la séparation : les contre-projets et l’examen des premiers articles en avril 1905, l’achèvement du travail parlementaire d’avril à juillet 1905 (où la loi est votée le 3 juillet) puis les débats au Sénat d’octobre à décembre (où la loi est votée le 6 décembre).

La dernière partie évoque le cheminement qui va de la guerre des deux France à l’équilibre républicain : la crise des inventaires en 1906 et ses conséquences : la politique d’apaisement préconisée par Aristide Briand, le rejet des associations cultuelles par le pape Pie X, puis la création des associations diocésaines en 1924.

Points forts

• Une inscription de la loi de 1905 dans son contexte historique, politique et religieux tout à fait originale.

• Une entrée directe et passionnante dans les débats parlementaires de l’époque, exercice démocratique au cours duquel des points de vue très différents s’expriment (d’ecclésiastiques ou bien de libres-penseurs par exemple) mais où prévaut une volonté politique de conciliation.

• On découvre dans ce recueil des textes difficiles à trouver ou bien peu connus d’hommes politiques mais également d’écrivains (Alain, Anatole France, Ernest Renan, Émile Zola) qui en font un outil précieux.

• En annexes, la loi du 9 décembre 1905 et les articles modifiés par la loi du 13 avril 1908, et la loi du 2 janvier 1907 concernant l’exercice public des cultes.

Utilisation possible dans les programmes scolaires