Annexes (liste chronologique des papes depuis Constantin ; les livres de la Bible et leurs abréviations usuelles ; glossaire), bibliographie.
Sommaire
Résumé
Précisant d’emblée qu’au Moyen Âge « l’histoire de l’Église est indissociable de l’histoire de la société » (p. 3), puisque l’Ecclesia désignait l’assemblée des chrétiens et que les sociétés occidentales ne pouvaient se considérer autrement que chrétiennes, les auteurs ont découpé le millénaire médiéval en quatre périodes qui constituent autant de parties de l’ouvrage. La première, Essor et diversité du christianisme en Occident (vers 400-vers 750), est consacrée aux débuts de la christianisation, dans un monde marqué à la fois par des structures héritées de l’empire romain (chap. 1) et par le morcellement politique en royaumes « barbares » d’origine germanique ou celtique (chap. 2). Inspirée par les expériences menées en Orient, le désir de retrait à l’écart du monde s’incarne dans une multitude de fondations de monastères exerçant en définitive une influence considérable sur les sociétés locales (chap. 3), tandis que sont peu à peu posés les cadres structurants de la vie des fidèles (chap. 4). La seconde partie, Une Église universelle et homogène : le rêve impossible ? (vers 750-vers 1050), montre bien comment l’alliance scellée entre l’Église et le pouvoir atteint un degré inédit avec l’avènement de la dynastie franque des Pippinides et le sacre impérial de Charlemagne ; mais le renouveau culturel et les progrès du christianisme ont un prix, celui d’un lien étroit qui prend l’allure d’une véritable mise sous tutelle de l’Église par le souverain carolingien (chap. 5 et 6). Les peuples païens installés entre la mer Noire, l’Adriatique et la Baltique adoptent le christianisme, en une dynamique qui va de pair avec un processus d’unification politique. La dynastie ottonienne peut bien réactualiser le vieux rêve impérial en fondant le Saint-Empire romain germanique (962), rien ne sera jamais plus comme avant : aux environs de l’An Mil, le renouveau monastique symbolisé par Cluny, les aspirations à la réforme et les initiatives cléricales destinées à canaliser la violence aristocratique témoignent, pour l’Église, d’un désir de libération des pesanteurs sociales qui s’exercent sur elle et, en définitive, de son arrivée à l’âge de la maturité institutionnelle (chap. 7 et 8). Les XIIe-XIIIe siècles marquent une période d’apogée entamée avec les mesures désignées sous l’expression « réforme grégorienne » et que les auteurs font s’achever vers 1274, année du concile de Lyon II. On n’en finirait pas de souligner l’ampleur et la diversité des évolutions déterminantes intervenues dans les domaines de l’institution ecclésiale, del’encadrement pastoral et de la vie culturelle (chap. 9 et 10). L’intérêt de ce troisième volet de l’ouvrage Apogée de la papauté et christianisation de la société (vers 1050-vers 1274) est de brosser avec nuances le tableau d’un « beau XIIIe siècle » qui, derrière une façade d’ordre et de puissance, n’est pas dénué de lézardes annonçant les difficultés de la fin du Moyen Âge (chap. 11). Le temps des crises et des réformes (vers 1274-vers 1517) est donc abordé dans une quatrième partie, qui présente tour à tour la poursuite de la christianisation et ce qui en constitue la rançon, la répression des mouvements considérés comme « hérétiques » (chap. 12), les développements conjoints des administrations pontificale et étatiques dans le contexte du « Grand Schisme d’Occident » (chap. 13 et 14), enfin les efforts de réforme du clergé comme de la vie religieuse des laïcs (chap. 15 et 16). Ces dynamiques réformatrices achèvent la construction d’une civilisation et d’une culture.
Points forts
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En trois cents pages synthétiques et dans un style clair, un panorama quasi complet et jamais simplificateur sur la longue durée, de la fin du IVe siècle au début du XVIe siècle.
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Une mise à la disposition du lecteur ou de l’enseignant, d’un ensemble de quarante et un documents (textes ou cartes) insérés entre les chapitres, ainsi qu’un utile glossaire de cent soixante-treize entrées en fin d’ouvrage.
LV.
Domaines religieux : Europe et Religions, Christianisme : Politique et société : Relations avec l’État, Christianisme : Période : Moyen Age, Christianisme : Période : II°-X° siècles, Christianisme : Doctrines et courants : Église catholique, Christianisme
Guide des ressources : Enseignement : Ouvrages
Référence du document
Recension : « Viallet Ludovic, Matz Jean-Michel, Helvétius Anne-Marie, HELVÉTIUS Anne-Marie, MATZ Jean-Michel, Église et société au Moyen Âge, Ve-XVe siècle, Paris, Hachette Supérieur, Carré – Histoire, 2008, 304 p. » 2009, , IESR - Institut d'étude des religions et de la laïcité , mis à jour le: 12/16/2016, URL : https://irel.ephe.psl.eu/ressources-pedagogiques/comptes-rendus-ouvrages/helvetius-anne-marie-matz-jean-michel-eglise-societe