"De l’hébreu. Litt. « enseignement ». Désigne le commentaire de la Mishnah produit par les maîtres des académies de Palestine et de Babylonie, les amora’im. Il existe deux talmuds. Le Talmud de Jérusalem (achevé vers la fin du IVe siècle), qu’il serait plus exact d’appeler Talmud de Palestine, rédigé en hébreu et en judéo-araméen palestinien, rend compte des débats des académies de Lydda, Tibériade, Sepphoris, Césarée. Le Talmud de Babylone, rédigé en hébreu et en judéo-araméen babylonien, témoigne pour sa part de l’activité des écoles de Soura, Nehardéa, Poumbedita et Mahoza. Il s’est constitué progressivement et sa mise en forme définitive a été engagée par Rav Ashi (352-427), chef de l’académie de Soura, et achevée par l’un de ses successeurs, Rabina II (mort en 499). C’est le Talmud de Babylone dont l’autorité devait s’imposer en monde juif. Il est devenu dans le judaïsme, à côté de la Bible, voire plus que la Bible elle-même, un objet d’étude fondamental."
Référencé par:- COHEN Hermann, Religion de la raison tirée des sources du judaïsme [Religion der Vernunft aus den Quellen des Judentums, 1919], Paris, PUF, 1994, 638 p.
- GUTTMANN Julius, Histoire des philosophies juives de l’époque biblique à Franz Rosenzweig [Die Philosophie des Judentums, 1933], Paris, Gallimard, 1994, 578 p.
- L. STRACK Hermann, STEMBERGER Günter, Introduction au Talmud et au Midrash, Paris, Cerf, "Patrimoines Judaïsme", 1986, 438p.
- E. URBACH Ephraïm, Les sages d'Israël, conceptions et croyances des maîtres du Talmud, Paris, Cerf Verdier, Patrimoines Judaïsme, 1056p.
- BERNOS Marcel (dir.), Sexualité et religions, Paris, Le Cerf, 1988, 299 p.
- Ordonner et exclure : Cluny et la société chrétienne face à l'hérésie, au judaïsme et à l'islam, 1000-1150