Qualifiant à l'origine une erreur de croyance enseignée et défendue par l'hérétique - donc une divergence doctrinale vis-àvis de l'orthodoxie -, l'hérésie fut assimilée au crime de lèse-majesté en 1199 (décrétale Vergentis in senium) et en vint à désigner officiellement, à partir de Jean XXII (1316-1334), toutes les formes de désobéissance ou de rébellion envers l'Eglise. "Hérétique" désigne celui qui soutient une doctrine contraire aux dogmes d’une confession chrétienne particulière. "Hétérodoxe" désigne celui qui soutient une opinion non orthodoxe.
Référencé par:- CHAUNU Pierre, Le temps des Réformes, histoire religieuse et système de civilisation, Paris, Fayard, « Pluriel », nouv. éd., 1996, 570 p.
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- LE GOFF Jacques, RÉMOND René (dir.), Histoire de la France religieuse, des origines au XIVème siècle (tome 1), Paris, Seuil, collection « L’Univers historique », 1988, 576 p.
- HELVÉTIUS Anne-Marie, MATZ Jean-Michel, Église et société au Moyen Âge, Ve-XVe siècle, Paris, Hachette Supérieur, Carré – Histoire, 2008, 304 p.
- Ordonner et exclure : Cluny et la société chrétienne face à l'hérésie, au judaïsme et à l'islam, 1000-1150
- Hérésie et inquisition dans le Midi de la France
- Jésus